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21 mai 2009

Trompeuse altercation entre Besancenot et un militant PS

Les reportages de France 2 et i-télé montrant “un salarié” et “militant du PS” prenant vivement à partie Olivier Besancenot, lors d’une manifestation des employés de l’usine Celanese lundi à Paris, se sont taillés un certain succès sur le Net, et dans les médias. J’avais moi-même repris la première, dans une note plus large sur le “trou d’air” traversé par le parti anticapitaliste à l’approche des élections européennes. Ce battage, doublé d’une erreur - le “salarié” ne travaille en fait ni à Celanese ni chez Yara, autre usine chimique pyrénéenne également menacée de fermeture -, n’a pas plu à la CGT  : le syndicat majoritaire de Celanese a donc effectué une mise au point dans un communiqué à l’AFP, repris à cinq reprises dans des commentaires à ma note, avec, en sus, le numéro du délégué CGT, Pascal Diozède.

Après avoir tenu à préciser qu’il “n’appartient à aucun parti”, Pascal Diozède ne décolère pas contre le militant socialiste, dont “l’intervention politique a complètement occulté le combat des salariés de Celanese et de Yara”. Il se demande si tout cela “n’était pas un peu téléguidé”, note que le militant était accompagné d’“une conseillère municipale PS de Pau, une ancienne de l’équipe de campagne de François Hollande”, que l’on voit intervenir à la fin de l’échange dans la vidéo de Métro. Quant à Olivier Besancenot, “un de ses collaborateurs avait appelé la veille au soir pour savoir s’il pouvait venir à notre rassemblement. On a dit oui, on savait bien qu’il amènerait des télés”. Lui et ses collègues de l’intersyndicale, entrés à l’Assemblée pour rencontrer des députés, n’ont pas croisé le porte-parole du NPA, mais “on a eu de bons échos des salariés. Il a discuté avec eux pendant presque une heure, il n’y a eu aucun problème”.

La vidéo mise en ligne par le NPA laisse longuement la parole aux ouvriers menacés, avant de montrer un échange plutôt cordial entre eux et le leader du parti. Pascal Diozède invite de son côté à consulter le Journal de Dudule, où un militant CGT relaie le combat à l’usine, affiche les montages photos qui illustrent cette note, et donne un lien vers une vidéo du PCF relatant la visite de Marie-George Buffet sur le site, fin mars à Pardies. Le tout pour, enfin, “savoir ce qui se passe à Celanese”.

Claire Ané - Le Monde

Commentaires

Le problème des révoltes révolutionnaires de nos jours, c’est la confusion des genres, des géographies, des époques et des définitions.

Un soulèvement populaire en Birmanie ne rejoint en rien un pique-nique syndical de fonctionnaires à Paris.

L’overdose de temps libre provoque des abus de langage sémantique, des prises d’otage de figures historiques, des jumelages outranciers de luttes issues de la famine et de l’obésité. Voilà les bases de l’économie du romantisme revendicatif dans les pays occidentaux.

Lorsque nous effectuons une analyse des modèles ou des structures de contestation, nous constatons une chose commune : la non tolérance des partisans du pour ou du contre.

Il y a une prétention bien malhonnête à avoir la rébellion systématique quand nous sommes à l’abri du besoin matériel garantissant la diffusion la propagande de canapé et que, dans le même temps, nous pouvons nous plaindre tranquillement et judiciairement de cette oppression machiavélique tuant les dissidents apolitiques à coup de cancer de la prostate ou du sein.
la suite ici :
http://souklaye.wordpress.com/2009/04/02/alternative-univoque-ennemi-intime-ou-conspiration-collective/

Écrit par : walkmindz | 21 mai 2009

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