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10 juin 2009

Table rase

Il est certain que le plan de relance de Martine Aubry n'a pas suscité l'enthousiasme de ses camarades. Et que la création d'un "conseil des sages" n'est pas franchement de nature à lancer une «refondation» d'envergure. Une fois de plus, le Parti Socialiste se montre incapable de faire du passé table rase...

Le PS est, depuis des années, un syndicat d'écuries concurrentes, ce qui s'est passé depuis le congrès de Reims a accéléré le décomposition. L'autorité de Martine Aubry, six mois après son élection, ne tient plus qu'à un fil. Le débat sur le leadership qui n'a toujours pas été tranché, la présidentialisation du parti, le travail de fond qui a été totalement délaissé au profit des jeux d'appareil et de la compétition interne, ne fait que commencer.

Au-delà des orientations de la direction actuelle, comme de la précédente, l'effet «parti d'élus» joue à plein. On peut aujourd'hui considérer l'appareil socialiste comme un groupement de professionnels de la politique, davantage tourné vers la poursuite de leurs carrières respectives qu'intéressé par le travail des idées, le rapport à la société, le projet et la relation aux militants.

Il y a bien longtemps que le PS fait preuve d'un aveuglement coupable en ce qui concerne sa relation aux classes populaires. Et le vote de dimanche l'a une nouvelle fois démontré. Le problème est que les «bobos» l'ont également déserté aux européennes en choisissant Cohn-Bendit. Si l'on additionne les deux, cela commence à faire beaucoup...

Martine Aubry est tenue par ceux qui l'ont placée là où elle est aujourd'hui. D'où, par exemple, l'absence totale de remise en cause de Cambadélis, directeur de la campagne. On peut donc s'interroger sur sa réelle capacité de mouvement.

Quant à Ségolène Royal, elle mise évidemment sur les régionales pour se refaire une santé électorale et politique. Elle travaille également avec attention sur le «fond» au travers de ses universités participatives.

DRA/AL

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