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24 juin 2009

Prise

S'il est un domaine dans lequel notre Président excelle, c'est dans celui du spectacle et de la communication ... politiques.


Il fallait voir les journalistes de toutes les rédactions s'agiter pour savoir qui seraient les nouveaux ministres "d'ouverture". La technique de l'Elysée, comme le rappelait Benoît Hamon, étant : "le name-dropping".

Cela consiste à jeter un nom dans le débat et à imaginer qu'il puisse entrer au gouvernement. C'est la spécialité de Nicolas Sarkozy. Là, il a jeté une quinzaine de noms", effectivement à partir de là, toutes les spéculations devenaient possibles.

Dans son sport favori, (à défaut de trouver une solution à la crise économique) la "pêche au gros" , on annonçait : Claude Allègre, Jack Lang, Paul Giacobbi (PRG), Yann Arthus-Bertrand, Florence Arthaud, Yamina Benguigui, Christophe Girard, et pour le fun : Hubert Védrine ou André Valini (PS)

Et qu'avons nous vu ?

Hormis le jeu de chaises musicales qui permet, entre autre, à Brice Hortefeux de quitter le ministère de l'emploi où il était aussi à l'aise qu'un "violoniste avec des gants de boxe" pour toucher enfin le "nirvana" policier, les communicants de l'Elysée, bien aidé en cela par la presse "amie", ont focalisé toute leur attention et par extension la notre, sur l'arrivée d'un "poids lourd" dans le gouvernement Fillon 2 : Frédéric Mitterrand

Le neveu de François Mitterrand qui avait été nommé par Nicolas Sarkozy à la tête de la Villa Médicis devient donc, Ministre de la Culture.

Une promotion sans plus, pour celui qui en 1995 avait appelé à voter pour ... Jacques Chirac.


Quel symbole retenir dans cette nomination ?

L'histoire de la France est remplie de famille dont les choix politiques et sociaux ont divergé. Ainsi, ne s'était-on pas ému à droite, lorsque Pierre Joxe, (fils du ministre "droitier" de Charles De Gaulle : Louis Joxe) avait choisit de rejoindre François Mitterrrand et le Parti Socialiste où il fit un remarquable parlementaire et l'un des meilleurs ministres de la justice.

Frédéric Mitterrand n'a pas vraiment d'opinions politiques, il va où le vent lui est favorable. Les plus féroces diront "qu'il est là où on le pose !"

Alors, quand à parler d'une "prise" de notre Président ...

Car, rapellons que pour un pêcheur, une prise veut dire que le poisson oppose une résistance. Mais lorsque le poisson saute directement sur la berge ...

AL avec slovar

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