PS: vitesse et précipitation

Le PS est tellement faible depuis les élections qu'il en arrive à élaborer une stratégie d'alliances sous la contrainte, des Verts d'abord qui ne se privent pas de traiter le PS de haut, et des autres partis de gauche qui l'ignorent magnifiquement.
Les militants socialistes sont en droit de s'étonner de voir que le PS semble s'éveiller seulement maintenant...après une gifle plus que douloureuse!
Dans un courrier, nous apprenons que depuis novembre 2008 et l'installation de la nouvelle direction qui a pourtant seriné à longueur de discours "union à gauche, union à gauche", aucun dialogue n'a en fait été engagé avec les autres partis de gauche! Il y eut paraît-il des réunions informelles mais nos édiles nationaux ont attendu les européennes (et leurs résultats!)pour bouger. Le PS (soi-disant) de retour restait dans son (superbe)isolement au lieu de s'engager sur des pistes de convergence.
Le résultat du 7 juin dernier qui a vu la consécration d'Europe Ecologie a (légèrement) changé la donne: le PS a du mal à revendiquer sa prédominance. Il n'est certes pas moribond (croisons les doigts!) pour les échéances de 2010 mais...les politiques menées dans les régions socialistes et l'intérêt des électeurs pour les scrutins locaux seront plus conséquents que pour les européennes.
Heureusement pour le PS, il reste le premier parti d'élus locaux, il a pour lui sa puissance électorale...il est donc incontournable et l'agitation de D. Cohn-Bendit ne devrait pas l'effrayer (quoique). Pourquoi alors donne-t-il l'impression de se précipiter? Même s'il faut construire des alliances avec nos partenaires pour les régionales voire la présidentielle, faut-il le faire en position de faiblesse, comme en urgence absolue? Le PS ne devrait-il pas d'abord définir sa stratégie avant de s'engager dans un chantier électoral contesté en son sein même?
La lettre de M.Aubry, au prétexte de l'affaiblissement du Modem (8% quand même!)en juin, semble indiquer aux socialistes que l'alliance exclusive avec sa gauche est LA solution. Mais l'élection municipale de ce dimanche à Aix en Provence contrarie la feuille de route de la première secrétaite: pas d'hésitations...alliance dès le premier tour...sans que cela ne gêne personne.
Conclusion: quoi qu'on en dise (pense) cette alliance indique qu'une autre vision est possible contrairement à ce que cherche à nous imposer la direction PS. Une vision qui dit qu'aucun vote...pour gagner...n'est à négliger et qu'une alliance démocratique et républicaine du Front de gauche au Modem semble (est) possible pour...2012.

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