25 septembre 2009
Le PS craque de partout
Le parti socialiste n'a jamais été proche de l'éclatement. Dix députés PS viennent de prendre une initiative : former un groupe de travail commun et public avec les trois députés verts. Cela a provoqué (et on le comprend), la fureur de Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale. Il ne faut pas s'y tromper, ce n'est pas qu'un groupe de travail. Il s'agit tout simplement de travaux d'approche d'un certain nombre de députés socialistes pour rejoindre Europe Ecologie avec armes et bagages.
Vu la discipline qui règne au groupe PS, une telle initiative publiquement assumée est un signe fort. Pour l'instant, ils ne sont que treize dans cet "intergroupe". Il faut quinze députés pour créer un groupe parlementaire. On peut y arriver très vite, surtout si aucune sanction sérieuse (à savoir l'exclusion du groupe PS) n'est prise rapidement.
Pour l'instant, on en est aux travaux préparatoires, les amarres ne sont pas rompues pour les dix députés PS. Cet intergroupe peut très bien se dissoudre rapidement sans rien donner, mais il peut aussi être l'embryon d'un nouveau groupe parlementaire. Tout dépend en fait des résultats des régionales. Si le PS se prend une grosse claque (ce qui est fort possible) et se fait tailler des croupières à gauche par Europe Ecologie, ce pourra être le signal de la débandade.
Imaginez par exemple que Jean-Paul Huchon soit dépassé par les Verts au premier tour et contraint à une fusion où c'est un Vert qui est tête de liste et qui devient président de la région Ile-de-France en battant Valérie Pécresse. C'est un séisme politique national. Ce n'est pas un scénario absurde (c'est même le plus probable). Au passage, le PS perd d'autres régions et dans celles qu'il conserve, il est obligé de laisser une plus grande place aux Verts d'un coté, et au Front de gauche.
Le PS ne tient plus que par une chose : il y a des places à prendre, des postes à distribuer. A partir du moment où les meilleures perspectives pour se placer, ce n'est plus d'être au PS, un véritable convoi va quitter la rue de Solférino. Si comme on peut le penser, Georges Frêche est réélu en Languedoc-Roussillon, il aura montré qu'on peut diriger et conserver son fief sans être au PS, ce sera le signal de l'hallali. Les grands barons locaux vont rester formellement PS, mais en prenant une liberté totale sur le terrain, passant des alliances tantôt avec le Modem, tantôt les Verts ou le front de gauche. La seule menace que peut brandir la rue de Solférino, c'est l'exclusion. Martine n'a pas fini d'avaler des couleuvres. Elle risque de finir comme Gorbatchev, présidente d'une structure vide qui un beau jour disparait sans qu'on ne s'en rende compte.
Aux régionales, le PS joue sa survie. Une défaite aussi lourde qu'aux Européennes et c'est l'hémorragie fatale, le coma dépassé.
Samuel Autheuil.
Publié dans L'EDITO | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
La vision apocalyptique de cet article n'est pas ( encore ) ma tasse de thé. Certes on peut imaginer les pires scénarii, mais si nous partons aux régionales avec autant d'enthousiasme et de confiance en la victoire qu'aux Européennes, alors bien sûr elles seront perdues.
Non obstant les contorsions de notre direction qui n'arrive pas a embrayer sur une dynamique d'unité, nous devons, nous militant(e)s , nous battre pour que le PS redevienne l'axe fédérateur de la gauche française, et dans cette démarche l'étape des régionales doit être couronnée de succès.
Écrit par : christian | 25 septembre 2009
Et la copie à remplir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et dire que je me préparais à cocher le questionnaire.....
J'avoue, que je me perd dans mes réponses....
Ce mélange "d'effluents" me saoulent....
J' en oublie mes raisons , non mes raisonnements .... bref...
Je risque de sécher sur la copie, et je sens que le zéro va tomber!!!!
Mais c'est pas grave si les encartés séchent on demandera aux sympathisants de remplir nos copies.
Pomper c'est pas copier , Il n'y a que le résultat qui compte....
Prudence, je me souviens qu'une fois j'avais pompé sur un nul , et je me suis ramassé un zéro... pas facile de remonter un zéro : il faut au moins une fois 20/20 pour avoir la moyenne la fois d'après... et oui quand on est on est nul en la matière.
Je cesse avec mes états d'âmes , au boulot ..........mais au fait lequel ?
"AU TRACTAGE BON SANG"............tu connais? ......tu sais faire ?......depuis le temps........!!!!
j.Frouté
Écrit par : froute | 25 septembre 2009
au lieu de voir ces rapprochements comme des catastrophes dans lequel le PS disparaitrait, il serait temps d'envisager ces envies de travailler ensemble comme une chance, la seule pour que le PS survive à lui-même, se sauve par le haut, se sorte de sa sclérose. C'est dommage....
Écrit par : chris | 25 septembre 2009
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