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29 octobre 2009

Remettre l'humain au coeur de l'entreprise

Ségolène Royal et Gaetan Gorce, député PS de la Nièvre, animaient mercredi 28 octobre 2009, l'université populaire et participative de Désirs d'Avenir consacrée au travail.

Dans le contexte actuel de la multiplication des suicides dans certaines grandes entreprises, l'atmosphère de cette université était particulièrement empreinte de gravité. Les 600 personnes qui ont répondu à l'invitation Ségolène Royal ont écouté attentivement et dans un silence inhabituel les ouvriers, les chercheurs, journalistes et  chefs d'entreprises qui se sont exprimés pour détailler les sources du mal-être et de la souffrance que vivent un grand nombre de travailleurs au quotidien mais aussi de proposer des solutions très concrètes.

Quelques minutes avant le début de cette université, Ségolène Royal a accordé une interview à France Info où interrogée sur l'AngolaGate, elle s'est prononcée pour une réforme profonde et démocratique du  "secret-défense" en matière de ventes d'armes et des commissions afférentes.

Sur le thème du travail et de la souffrance actuelle, la Présidente de Poitou-Charentes, très au fait de ses questions par son travail sur les restructurations et les délocalisations qui ont lieu dans sa région, a esquissé des solutions notamment inspirées par les modèles scandinaves.

Elle a ainsi pu exprimer l'une de ses propositions : "
On voit une mutation du travail. C'est la première fois que l'on voit comme cela une accumulation de suicides, une immense détresse dans le travail dans certains secteurs.
Pourquoi ? Parce que le travail est en train d'évoluer. Il y une perte de sens, une montée de la précarité au travail.  Il y a aussi une question liée à la mobilité contrainte à la fois au sein de l'entreprise mais aussi d'une région à l'autre qui suit des délocalisations ou des stratégies économiques qui parfois ne sont pas suivies d'une accompagnement humain.
Si l'on veut remettre l'humain au coeur de l'entreprise, il y a des solutions.
Il faut revaloriser massivement la médecine du travail qui est aujourd'hui le parent pauvre.
(...) Là où la médecine du travail fonctionne, là où les chefs d'entreprises sont soucieux du bien-être de leurs salariés alors les entreprises fonctionnent bien.
Je dis que l'excès de libéralisme, de précarité par lesquelles ont croit que cela va augmenter la rentabilité produisent tout le contraire."

eag64 d'après R.Trois

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