Aux socialistes qui cumulent: le changement, c'est maintenant

Voilà quelques jours que nous assistons à un drôle de manège : après que Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault ont rappelé la date butoir du 17 septembre, date à laquelle chaque parlementaire socialiste devra s'être conformé à son engagement de ne plus cumuler, tous ceux qui ne veulent pas abandonner l'une de leurs multiples casquettes cherchent à s'en justifier. À coup d'articles sur leurs blogs, d'entretiens à la presse régionale, de communiqués de presse, divers arguments sont mis en avant pour relancer un débat tranché par les militants à plusieurs reprises.
L'enjeu est clair: respecter ses engagements, préparer les prochaines élections locales, et poser une pierre supplémentaire à la rénovation de la vie politique.

Respecter sa parole, respecter les militants. Ceux qui ne se conformeront pas à la règle opéreront une triple trahison : ils trahiront leur propre engagement de ne pas cumuler ; ils trahiront la volonté quasi unanime des militants socialistes, grâce auxquels ils ont été élus ; ils trahiront la parole de François Hollande, qui s'était engagé auprès des Français à en finir au plus vite avec le cumul. 

Préparer les prochaines échéances électorales. Il nous reste moins de deux ans pour nous préparer à ses échéances. Entre socialistes, pas de fausses excuses ou de faux débats : les camarades ayant été élu(e)s député(e)s ou sénateurs-trices lors des dernières élections l'étaient ou se préparaient à l'être depuis quelque temps déjà. Chacun(e) avait donc le temps de préparer ses successions, un manquement aujourd'hui mis en avant pour masquer le reniement.

Pour une loi ambitieuse sur la rénovation de la vie politique. Défendre le non cumul, ce n'est pas mener une vendetta anti-élu(e)s. C'est au contraire défendre une vision exigeante du rôle du parlementaire et d'élu local.

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