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17 mai 2009

Moins 3

Ne nous affolons pas! C'est le message que Christine Lagarde et François Fillon ont martelé hier toute la journée alors que le pays se trouve dans la plus grande récession de son histoire. Les deux ministres ont quasiment utilisé les mêmes mots pour exprimer la même idée : certes le contexte est difficile, mais notre pays résiste mieux que tout le monde. Il peut donc voir venir.

Peut-on se satisfaire de cet optimisme forcé? Bien sûr que non. Il y a encore peu, C.Lagarde assurait sans une hésitation que la France ne connaîtrait pas la récession… Mais la réalité de la crise a démenti chacune des prévisions de son ministère, jusqu’à ce chiffre de - 3 % de croissance pour 2009.

Certes, notre PIB recule moins fortement que celui de certains de nos voisins ( Espagne, Allemagne par exemple). Le modèle social français - que pourtant Nicolas Sarkozy et son parti ont décrié à longueur de réunions publiques- a sans aucun doute servi d’"amortisseur". Mais se contenter de le constater serait irresponsable. Le gouvernement doit réévaluer son plan de relance à l’aune de ces nouveaux indicateurs. Contrairement à ce qu’il répète jusqu'à plus soif, l’accroissement plus que probable du chômage dans les mois à venir - et par conséquence la baisse des revenus des ménages - pourrait ainsi le contraindre à une relance de la consommation afin de garantir la légère progression du premier trimestre.

De même, la chute de l’investissement tend fortement à démontrer que le gouvernement n’a pas fourni un effort suffisant dans ce domaine. Dans un contexte social tendu, Sarkozy aurait tout intérêt à montrer qu’il prend en compte toute l’ampleur de la crise. Sous peine de se retrouver dans une posture délicate au prochain trimestre, si l’économie s'enfonce encore un peu plus.

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