09 juin 2009
La gagnante du 7 juin
La défaite du PS aux européennes est sans doute la sanction méritée de ses divisions, de son absence dramatique d’idées et de la grisaille technocratique qu’incarne si bien Martine Aubry.
Pourtant ces résultats ne préjugent en rien de la suite : il est à ce scrutin une gagnante qu’on ne saurait négliger : Ségolène Royal qui voit Martine Aubry affaiblie en interne et François Bayrou en externe. Or on ne voit pas comment le président Sarkozy, la crise et l’usure du pouvoir aidant, pourrait reconquérir les 88,5 % d’électeurs qui n’ont pas daigné voter pour les listes UMP aux européennes.
La présidente de Poitou-Charentes risque ainsi d’apparaitre, le moment venu, non seulement comme la candidate naturelle du PS , mais aussi, sauf fait nouveau à ce jour imprévisible,comme l’unique moyen pour les Français de sanctionner le président sortant, sachant qu’en démocratie -ce scrutin vient de le confirmer par le truchement des abstentions - on vote - plus souvent contre que pour.
AL & M
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