Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09 juin 2009

Un Conseil National...pour rien

Une réunion pour rien? Le Conseil national du Parti socialiste, censé tirer les enseignements de la défaite aux européennes n'a débouché mardi soir sur aucune décision concrète, malgré la pression s'accumulant sur Martine Aubry.

Comme un remake du congrès de Reims, en novembre, les courants se sont consultés tout l'après-midi, se fixant les mêmes priorités qu'il y a six mois: alliances, primaires présidentielles et dialogue renoué avec les classes populaires.

Ensuite, quatre heures de Conseil national dans un grand hôtel parisien n'ont pas permis de solder les comptes après le plus mauvais score européen depuis 1994, premier échec du PS à une élection intermédiaire depuis 2002. La réunion s'est ouverte dans "une ambiance lourde" et Jean-Christophe Cambadélis, directeur de campagne, a essuyé quelque sifflets.
Si les socialistes ne demandent pas la tête de la première secrétaire du Parti, Martine Aubry, ils réclament toutefois un changement radical d'orientation politique et de méthode.

"On les a tous mis dans une salle et ça n'a pas explosé", commente, désabusée, une cadre du parti pour qui la réunion était peut-être "un conseil pour rien".

Après avoir laissé entendre qu'il démissionnerait en cas d'échec, Benoît Hamon, porte-parole privé de son unique mandat électif, a fait savoir qu'il restait à la direction pour travailler au "rassemblement de la gauche" en vue de la présidentielle de 2012.

Un peu hâtivement annoncées, les modifications au sein de la direction Aubry attendront. Vincent Peillon, Pierre Moscovici ou Manuel Valls, dont la nomination était annoncée comme autant de gages de rassemblement, ont annoncé qu'ils déclinaient pour l'instant dans l'attente d'inflexions plus substantielles.

Dans un discours mollement applaudi prononcé devant les 300 membres du CN, Martine Aubry a fait quelques propositions sans annoncer de changement de cap majeur.

Après la réunion d'un séminaire de la direction le 7 juillet et l'université d'été en août à La Rochelle, le PS lancera à la rentrée un "tour de France" pour préparer son programme présidentiel pour 2012.

Une réflexion décentralisée, avec les Français comme "ambassadeurs du projet", s'est félicitée Martine Aubry. Une méthode qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la "démocratie participative" de Ségolène Royal.

eag64/LP

Les commentaires sont fermés.