Un été chaud, bouillant

Les jours qui viennent ne vont pas être tristes à l'Assemblée Nationale. D'abord, les députés examinent le texte sur le travail dominical, sur lequel les partis de gauche ont demandé une "prolongation du temps" de 50 heures comme le prévoit la nouvelle procédure. Voilà un début en fanfare pour cette nouvelle procédure!
L'UMP a réagi en programmant des séances du mardi au samedi. Cette décison est d'autant plus irréaliste que le PS vient de relancer (comme au poker), en annonçant le dépôt d'une motion de censure qui devrait être discutée en milieu de semaine prochaine. Si on ajoute que l'UMP est à nouveau (toujours)déchiré sur le travail dominical, le fragile consensus bati par Sarkozy est au bord de l'éclatement, les "anti-travail du  dimanche" emmenés par Marc Le Fur (cosignataire de la dernière version de la proposition de loi) ayant le sentiment d'avoir été dupés. On peut constater que la méfiance règne au sein du groupe UMP, une partie des troupes pouvant prestement décider de retourner dans ses foyers dès jeudi, laissant  là les partisans du travail dominical seuls face à des socialistes que l'on peut souhaiter très présents et mobilisés. Si ce n'est pas le cas, on aura raison de penser que leur attitude est minable.

Le vote sur le texte ne devrait donc pas avoir lieu avant le 14 juillet. Le texte qui suit et qui porte sur la formation professionnelle s'en trouvera décalé d'autant et peut-être même repoussé à la rentrée. Suivra, en principe, la loi dite hadopi 2. Inutile de dire dans quel état le gouvernement et la majorité risquent de sortir de cette session extraordinaire de juillet :le risque de subir deux échecs est tout à fait possible. De quoi griller en moins d'un mois le petit état de grâce créé par la victoire de l'UMP aux européennes et par le remaniement. Chaud juillet, chaud!

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