15 décembre 2009
Les dépenses d’avenir
Que penser du grand emprunt dont les détails ont été dévoilés hier par Nicolas Sarkozy ?
Ce n’est pas le choix des dépenses de cet emprunt qui sont à remettre en cause (encore qu’il s’agira de vérifier dans le volet "recherche" que cet argent ne subventionne pas davantage des entreprises bien portantes qui pourraient "privatiser" des recherches financées par l’État). La plupart des priorités paraissent correspondre à des investissements nécessaires, longtemps oubliés, y compris par ce gouvernement depuis 2007. Nicolas Sarkozy redécouvre la nécessité de l’action publique.
Chaque jour l’État français emprunte déjà près d’un milliard d’euros. Ce grand emprunt est donc une grande dette.
Il aurait été nécessaire de ne pas "saucissonner" les décisions entre le plan de relance d’un côté, budget ensuite et enfin grand emprunt.
L’endettement s’est emballé et la crise est loin de tout expliquer. Les choix fiscaux, économiques et budgétaires sont les principaux fautifs.
Si on supprimait le paquet fiscal, cela représenterait une ressource de 60 milliards d’euros sur 4 ans. Si l’on annulait la baisse de la TVA sur la restauration, cela représenterait un gain de 12 milliards d’euros sur cette même durée.
Avec ces deux ressources, il y aurait largement de quoi financer les dépenses d’avenir.
Notons qu’aucun autre gouvernement n’a repris cette "idée géniale" née dans un bureau de l’Élysée consistant à rajouter de l’emprunt à l’emprunt…
Jean-Louis Bianco
Bonus humour
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