Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03 avril 2010

Sur un plateau

Mercredi 31 mars, Ségolène Royal était l’invitée du "Grand Journal" de Michel Denisot sur Canal Plus.

« Je pense qu’il ne tiendra pas« , déclara-t-elle à propos de la résistance de Sarkozy à abroger le bouclier fiscal. La présidente de la région Poitou-Charente a préciser l’un des motifs, souvent peu évoqué dans les critiques contre le bouclier fiscal: ce dernier vise peu les revenus du travail, car, rappela-t-elle, ce sont surtout les revenus financiers qui profite de cette exonération. Elle a plaidé pour une " fiscalité transparente" , où « les revenus du travail soient moins taxés que ceux du capital« , ce qui n’est pas le cas. « Il n’y a plus de chef en France » a-t-elle aussi tenté de faire comprendre à une assistance plutôt concernée à la faire parler de la présidentielle de 2012, ou de l’importance prise par Martine « Merkel » Aubry. Les deux critiques de Ségolène Royal sur le bouclier fiscale étaient plus précises que la moyenne des objections habituellement formulées. C’est tant mieux.

Même si le sujet est d’importance, il est dommage que les tactiques de 2012 prennent autant de place dans le débat médiatique. Tacler Sarkozy, attaquer sa politique, discuter des points de convergence et de divergence à gauche, voici les vrais sujets. La question du bouclier fiscal devrait être l’occasion, à gauche, pour organiser un « alter-Grenelle de la fiscalité », un vaste débat sur les finalités et la réalité de la fiscalité actuelle en France. Personne n’y pense, personne n’en parle, personne n’en discute. Chacun campe sur ses positions, plus ou moins personnelles, plus ou moins de principe. Les travaux de fonds, et ils existent, ne sont jamais placés sur la place publique.

Démocratie médiatique.

Les coulisses de Sarkofrance

Les commentaires sont fermés.