Leurre...

Martine Aubry, première secrétaire si mal élue à Reims lors du dernier congrés, deviendrait-elle la spécialiste des élections mal ficelées? Ou, si l'on veut aussi, trop bien ficelées?
Jetant un voile pudique sur l'illusion de la rénovation du PS:
- quid du rôle des militants, jamais consultés, tellement peu concernés que lors du dernier scrutin interne, le taux d'abstention a frôlé les records du ridicule
- quid du renouvellement des têtes (d'éléphants)? Où est ce triomphe des quadras tant vanté par tous les médias lors du dernier congrès? Où sont passés les Montebourg, Valls, Hamon, Filipetti et autres jeunes pousses du parti? A quelques-uns on a confié des strapontins, des missions... On occupe les enfants avec des hochets...
- quid de la refonte véritable des statuts?

Jetant un voile pudique disais-je sur tout cela -quelle importance n'est-ce pas?- Martine Aubry prépare les soi-disant "primaires ouvertes 2011".
Je le dis avec force: on nous leurre! Au sens propre du terme.
Le calendrier d'abord est seulement stratégique en interne. Des primaires à l'automne 2011, à 6 mois en gros de l'échéance présidentielle, est une catastrophe. C'est évidemment beaucoup trop tard! Mais il fallait écarter Hollande, voire Royal, et faire plaisir à DSK.
Il y a pire...

Au printemps 2011, Martine Aubry présidera une convention destinée à valider la "base programmatique commune à TOUS les candidats aux primaires". Elle négociera en amont avec tous les partenaires de gauche.
En clair, la Première Secrétaire ouvre des primaires à des candidats qui ne pourront en aucun cas présenter leur projet respectif. Chacun devra défendre le même texte. Les militants et sympathisants se décideront sur... Sur quoi?
Ce ne sont plus des primaires! C'est l'élection de Miss ou Mister PS dans un monde de Bisounours qui a peur du débat d'idées.
Alors, si vous voulez quand même goûter aux joies de l'élection, juste par jeu, vous pouvez toujours aller voter ici:  http://www.profencampagne.com/ext/http://apps.facebook.co...

C'est à peu près tout ce qu'il nous reste...

Christophe