Levée de boucliers

Ah, qu'ils sont drôles et prévisibles nos ministres et porte-flingues sarkozystes! Il aura suffit de l'intervention de Ségolène Royal sur TF1 ce mardi pour qu'ils trouvent un os à ronger, un énième déclic pour se défouler. Et surtout...faire diversion pour éviter de parler des retraites, du chômage, de la crise.

Et pourtant. Souvenons-nous des propos, toujours justes, de S. Royal lors de l'émission de France2 consacrée aux retraites: « Je ne veux pas que les salariés aient à la fois subi la financiarisation de l’économie, les dégâts de l’économie financière et aillent alimenter par leurs cotisations des fonds de pension qui, demain, vont peut-être faire faillite, qui vont à nouveau se balader au niveau de la planète des prédateurs pour racheter des entreprises, délocaliser etc. Ils seront deux fois victimes : victimes de la crise économique, victimes de l’incapacité des gouvernants à sauver la Sécurité sociale et victimes des banques, des assurances privées et des fonds de pension qui attendent, tapis dans l’ombre, de mettre la main sur ce pactole… et c’est bien pour ça que le Medef ne dit rien, parce que ces entreprises-là, elles sont au Medef, et le Medef se tait aujourd’hui et se cache parce que la réforme de François Fillon, c’est la réforme du Medef. »

Loin de sauver la retraite par répartition, la réforme du gouvernement vise à doper l'épargne retraite. Les catastrophes des systèmes de retraites de ce type dans le monde en 2001 et 2009 n'y ont rien fait.

Est-ce faire preuve d'irresponsabilité que d'appeler les jeunes à s'opposer aux côtés des salariés, à cette basse manoeuvre ( un « fonds de pension à la française » est en voie de création, avec aux manettes… Guillaume Sarkozy!)?

La réponse apportée par les lycéens piqués au vif, est lumineuse : dès jeudi entre 340 et 1100 lycées étaient bloqués et des manifestations spontanées avait lieu partout.

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