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24 octobre 2010

Diriger, c'est conduire un peuple avec son assentiment

Il est parfois des fulgurances qui éclairent le ciel d’octobre. Hier, on apprenait que Ségolène Royal, dans une interview accordée la veille à France Inter, soulignait l’importance de construire une réforme durable des retraites « grâce à la démocratie participative, par et avec les gens », citait Pascal – « La force sans la justice est tyrannique » – et concluait en martelant : « On sait maintenant qu’on a un système tyrannique avec une volonté de passer en force sur  une réforme brutale et injuste. ».
Dans le même temps, Cynthia Fleury, philosophe, professeure et auteure, accordait un long entretien au journal
Le Monde (édition datée du dimanche 24 octobre 2010), où elle développait sa réflexion sur la démocratie moderne et la réforme des retraites, expliquant que « le grand challenge des démocraties modernes », c’est de « structurer, organiser, ossifier la démocratie participative », car « la démocratie, ce n'est pas la réciprocité des mépris » entre les citoyens et les élites. Cynthia Fleury parlait de tyrannie, elle aussi :
« Gouverner, ce n'est pas pratiquer l'autoritarisme. Pour cela, il y a les petits chefs, les petits tyrans qui n'ont rien à voir avec l'art de gouverner. Diriger, c'est conduire un peuple avec son assentiment vers des seuils que l'on considère comme des clés pour que la démocratie se renforce. »
Et elle concluait en appelant à un nouveau serment du Jeu de paume : « L'invention démocratique de demain est là. Elle a un antécédent fort : le serment du Jeu de paume. Nous devons écrire un nouveau serment du Jeu de paume. Il ne faut pas avoir peur d'inventer. ».

Espoir à gauche avec S. Royal

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