Carton jaune

Le résultat du premier tour des cantonales de dimanche fait apparaître une forte attente des électeurs envers les politiques et la difficulté pour ces derniers de répondre à cette attente, comme l'avaient montré les études ménées par le Cevipof (Centre de recherche de la vie politique de Sciences po), qui ont mis en évidence une montée de la défiance envers les politiques, y compris les élus locaux.

Une chose est certaine, le très haut niveau d'abstention est pour la gauche et le PS en particulier, un avertissement. L'une comme l'autre ne sont pas le seul réceptacle naturel de l'anti-sarkozysme.
Le score du PS est stable alors que celui d'Europe Ecologie-Les Verts et du Front de gauche progresse.
Le PS, souffrant de la dynamique de ses alliés concurrents, se doit au plus vite d'engager des discussions avec eux pour un minimum de règles de vie communes et se doit d'entendre davantage ce que dit Jean-Luc Mélenchon.

Avec la montée du FN dans le Nord-Pas de Calais (il sera présent sur 20 cantons), Aubry a reconnu que le PS n'avait pas encore réussi à convaincre l'électorat populaire de se retourner vers lui tout en espérant que le projet socialiste qui sera rendu public, le mois prochain, permettra de mieux identifier les réponses du PS, mais les attentes sociales sont très fortes et les caisses de l'Etat sont vides.

Les résultats de ce premier tour n'assure pas une majorité pour la gauche aux prochaines élections sénatoriales: pour cela il faudrait qu'elle gagne un nombre important de départements. A l'heure actuelle, le PS espère un gain de deux à quatre départements. Cela ne semble pas suffisant.

Pour l'avenir, 2012, le PS a donc tout intérêt à engager rapidement des discussions sérieuses et respectueuses avec ses partenaires s'il veut éviter d'être trop concurrencé par ceux-ci.

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