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19 septembre 2012

| 19 septembre '12

                                                                                d'infos
                                 laselection
header.gifLa Journée en un clin d'oeil
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Baleine à bosse au large de Nuquí, département du Chocó, Colombie. Mauricio Dueñas / efe

24H Info
ogm.jpgOui, les OGM sont des poisons! Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe  à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié. (lire)

Taubira: "Le tout-carcéral augmente les risques de récidive". La ministre s'inspire des travaux des chercheurs qui ont démontré que la prison était la plus grande fabrique de la récidive. Pour la petite délinquance, elle souhaite lui substituer une peine alternative: la probation. Préconisée par le Conseil de l'Europe, celle-ci se pratique déjà au Canada. (lire)

Contrôle d'identité: Valls enterre le récépissé, Ayrault pas encore. (lire)

L'Elysée tente d'amadouer les remuants députés PS: à l'Elysée, on se montre tolérant : "On ne peut pas dire qu'on va respecter notre majorité et le débat parlementaire et dans le même temps cadenasser et lancer des oukases." Noble position de principe. Qui, dans la pratique, pourrait s'avérer difficile à tenir. (lire)

Débattre
"Charlie Hebdo" caricature Mahomet: pas du courage, mais du pur opportunisme. Il faut faire tomber les masques et dire que "Charlie Hebdo" est devenu journal populiste et non plus libertaire. Il n'y a rien de courageux à taper sur les musulmans en France à notre époque. (lire)

PS
Communiqué de presse de Jean-Louis Bianco: Respecter nos adhérents et nos élus, encourager le dialogue et l'échange, promouvoir de nouvelles façons de penser et de travailler au sein de notre grand parti, C'EST POUR MOI UNE QUESTION DE PRINCIPE ! (lire)

ps ex.pngLes parlementaires socialistes face à leurs désaccords: ils seront quelque 400 socialistes à être rassemblés mercredi et jeudi à Dijon, pour les journées parlementaires du PS. Dans les rangs socialistes, les sujets de divisions sont de plus en plus nombreux. (lire)




Le traité européen au coeur des tractations entre le gouvernement et l'aile gauche du PS:  réticente, l'aile gauche du PS se dit prête à tout pour conserver sa liberté d'expression. Quitte à ne pas déposer de motion au congrès de Toulouse. (lire)

Région(s)
Le ton est monté entre Ségolène Royal et la Saft: la présidente de Région demande le remboursement des aides accordées à la Saft, soit 500 000 €. (lire)

Terre
agrocar.jpgQuand les agrocarburants privent de céréales 127 millions de personnes: le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll vient de décréter une « pause » dans la politique de soutien à la filière agro-industrielle. (lire)



Monde
jordanie.jpgLe prochain domino du monde arabe : la Jordanie a lancé, le 3 septembre dernier, un appel aux donateurs internationaux pour réunir 700 millions de dollars (plus de 550 millions d’euros) afin de venir en aide aux réfugiés syriens dont le flux croissant commence à dépasser les capacités d'accueil de son pays. (lire)

Cinéma
alyah.jpg«Alyah»: pour son premier film, Elie Wajeman interroge avec élégance et sobriété l’identité d’un jeune dealer parisien en quête d’exil, de fuite vers un Israël pourtant quasi inconnu. Rarement la question de l’appartenance ethnique, religieuse, nationale aura été abordée sur ce versant le moins idéologique possible, au plus près d’une connivence mélancolique avec le flux même du devenir. (lire)

18 septembre 2012

Un parti pris de folie

Curieux fonctionnement que celui de notre Parti Socialiste. Une double folie s'est emparée de celui-ci au moment le plus inattendu. Folie du rassemblement, tout d'abord, qui a conduit ses deux principaux leaders, Martine Aubry et J.M. Ayrault, à contraindre ministres, responsables nationaux et locaux, parlementaires à se regrouper d'autorité dans une motion qualifiée significativement d'unique (comme par une sorte de lapsus révélateur renvoyant au parti du même nom).

Pourquoi une telle frénésie ? À peine la victoire électorale remportée, la division menaçait-elle déjà ? Mais quels en étaient les signes avant-coureurs détectés par leur sismographe politique ? De secousses économiques, sociales, financières, il est aujourd'hui question. Mais d'ébranlement de la majorité ? Les verts s'agitent bien un peu, irrités par quelques déclarations maladroites des ministres en charge. Certains, à peine élus grâce à la bienveillante attention de la Première secrétaire menacent aussi, bien au chaud du Parlement, de ne pas voter le traité européen. Mais on est loin de la grande révolte. Le raidissement de la direction du PS et de Matignon n'a donc pas d'autre explication que leur peur irrationnelle du désordre, jugé inévitable si s'ouvrait librement le débat. C'est dire leur peu de confiance dans un parti qu'ils connaissent mieux que personne. Plus qu'aucune déclaration, leur attitude montre combien la rénovation promise ne s'est pas concrétisée et que les clans continuent à mener leur danse à l'abri des regards et des militants.

Mais folie de l'émiettement, tout aussi bien qui a gagné le camp de ceux peu nombreux qui ont refusé de céder à la pression et aux objurgations de la majorité. Ce ne sont pas moins de trois motions différentes qui vont entrer en compétition. À croire que des esprits malins, soucieux de les affaiblir, les ont poussé coûte que coûte à se différencier. Les chances de faire vaciller le bloc « unique » étaient déjà bien minces avec un seul texte. Mais avec une tierce, et sans atouts ? Comment comprendre cette balkanisation dont le sens politique m'échappe ? Ce n'est pas faute d'avoir essayé de les rassembler. Au cours des 3 semaines qui précédèrent le dépôt des motions, nous tînmes moultes réunions, de rapprochement, de conciliation, de synthèse. Des documents communs furent élaborés, amendés, discutés. En vain ! Non pour des raisons de fond : nous étions tous d'accord pour condamner la méthode suivie par le parti et pour proposer la rénovation la plus large. Mais parce que chacun réclamait de conserver en l'état sa prose, consentant à peine à l'additionner  aux autres sans jamais rien retrancher.

C'est dire que si le mal frappe à la tête du parti, il est aussi à la base : jamais cette génération aura été aussi peu politiques faisant comme les « grands » passer ses ressentiments, humeurs, préséances et susceptibilités avant tout autre chose. Avec au final, des militants qui risquent devant la profusion de textes de ravaler leur mécontentement pour voter avec leurs pieds. Qu'y faire, sinon tenter d'être sage pour trois. De faire valoir notre projet et d'inviter ces partenaires-concurrents à se réunir après le vote, pour mettre leurs résultats en commun, faute d'avoir pu y parvenir avant.  Aussi faut-il avoir le cœur bien accroché pour tenter de se glisser entre ces deux folies concurrentes...et inviter à chacun de voter efficace.

Question de principes, évidemment
Gaëtan Gorce.