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15 mai 2009

PS et nouvelle donne

Le PS ne parvient pas à capitaliser l'impopularité de la majorité présidentielle. Comment expliquer cette nouvelle donne ?

Nicolas Sarkozy traverse une période de méfiance mais le divorce n'est pas prononcé avec les électeurs français parce qu'aucun transfert affectif n'a encore lieu sur le PS pas plus que sur le Modem.
Certes Nicolas Sarkozy déçoit mais l'opinion ne voit personne pour le remplacer!

Le XXème siècle et l'actuel ont très souvent été une époque de fortes oppositions mais celles-ci n'ont-elles pas été trop vives, trop systématiques, trop détachées de certaines réalités incontournables, trop manichéennes ?

Les partis politiques et le PS en particulier n'ont-ils pas été des simples outils de conquêtes lors des élections sans veiller à apporter des réponses à des défis de générations ?

La question n'est plus de mettre en évidence des promesses d'élection mais trouver des enjeux de génération.

Des bonds gigantesques ont été accomplis dans de nombreux domaines et pourtant de graves échecs collectifs demeurent :
- en médecine, nous vivons dans un monde où l'épidémie du SIDA menace toujours,
- en ce qui concerne les productions mondiales, il reste des territoires entiers où la faim tue,
- pour la paix, nous n'avons jamais vécu avec une telle crainte du terrorisme qui peut frapper à chaque instant dans n'importe quel grand centre urbain du monde. Les territoires de guerres où nous paraissons incapables d'installer la paix se multiplient,
- au quotidien, des progrès technologiques mais toujours autant d'enfants qui ont faim, de maisons sans chaleur l'hiver, des canucules meurtrières et parfois même d'enfants à la recherche de livres,
- la crise économique actuelle dont la violence est féroce.

Tous ces sujets font notre quotidien. Où sont les réponses apportées par les partis politiques ?

Pour apporter des réponses efficaces à ces défis il faut impérativement: un état d'esprit de mouvement, une place à l'imagination, un appétit pour le changement.

Mais avant il faut rendre de l'âme à notre vie publique.

L'avenir appartient au parti politique qui sera capable de redonner du sens et de l'âme.

A ce jour, aucun parti politique français n'y parvient.

Il est d'ailleurs étonnant de constater qu'en France la victoire de Barack Obama est analysée sous l'angle technique (la victoire des outils technologiques).

La victoire Obama a d'abord été une victoire de sens, une nouvelle âme.

En ce sens, elle reste bien à construire en France.

Commentaires

Le transfert qui doit s'opérer ne doit pas être "affectif" !!
Mais doit être raisonné, en celà qu'il doit s'opérer sur la raison, et non pas sur les sentiments ou l'émotion.
Et il incombe au PS de proposer ce transfert vers un programme construit et crédible, car rationnel.
L'incantation ne doit pas y avoir sa place. Ou alors seulement à la marge, et non pas comme seule base de réflexion.
Les vieilles ritournelles du PS (un discours "plus à gauche", par exemple, ou des augmentations généralisées et massives sans aucune démonstration de faisabilité) ne marchent plus, car elles ne sont plus crédibles. Ou, quand elles "marchent", c'est pour précéder des retraits en rase campagne vers un repli honteux.
Si la marche vers une gauche "plus à gauche" peut, et doit, s'opérer, c'est, APRES ELECTION, par des mesures continues. Et pas en préalable par idéologie aveugle.
Mais, encore, faut-il être élu pour le faire !

Écrit par : JCB | 15 mai 2009

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