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24 juillet 2009

Michel Rocard, aveugle, sincère, autiste et “fonctionnaire”

par Juan(Sarkofrance)

Mercredi 22 juillet, Michel Rocard était l’invité de Pierre Weil sur France Inter entre 8h20 et 9H. L’homme a toujours fait polémique dans un certain microcosme politique. Encore aujourd’hui, son ralliement à des missions sarkozyennes fait grincer des dents (y comprises celle de votre serviteur).
1. Michel Rocard se voit tel “un fonctionnaire
Ce sont ses mots. Interrogé sur le sens à donner à diverses missions initiées (opérations de communication devrait on dire), telle la défense de l’antartique, la taxe carbone, ou la réflexion sur les priorités du “Grand Emprunt”, Rocard a sincère : il se voit comme un “fonctionnaire”, citant comme exemple le 1,5 million de fonctionnaires d’Etat qui ne soucient pas de l’obédience politique de leur ministre de tutelle dans l’exercice de la fonction. Rocard se voit servir le bien public, sans référence partisane. On objectera qu’à bientôt 80 balais, Rocard a depuis longtemps passé l’âge de la retraite. Il accepte ces missions de façon volontaire, et c’est toute la différence.
2. Rocard est sincère mais aveugle.
A l’écouter, on ne peut lui nier une véritable sincérité. Rocard ne cherche plus à être président. En 2007, il y croyait encore, autiste jusqu’au bout, pour proposer à Segolène d’abandonner sa candidature à quelques semaines du premier tour. Il défend sa vision de la régulation du marché; explique avec une naïvité irresponsable que Sarkozy sera sans doute convaincu de la justesse du modèle social-démocrate. Michel Rocard ne croit plus aux rapports de forces. Tout hostile qu’il est envers “l’économie administrée“, il refuse visiblement de considérer que les rapports de forces existent. Aveugle, il ne voit pas que le camp sarkozyen mène une politique de classe comme jamais la droite n’en a mené depuis des lustres. Rocard ne voit pas la bande du Fouquet’s, et cet aveuglement est tout simplement incroyable.
3. Rocard est autiste.
Quand Pierre Weil lui demande s’il partage avec les dirigeants du Parti Socialiste, Martine Aubry en tête, ses réflexions, il répond qu’il n’y a pas de moyens d’échanges et de communication réguliers et organisés au sein du PS pour discuter. Et qu’il profite de l’invitation de France Inter pour faire passer ses messages et ses idées. Rocard rejoue le rôle qu’il a tenu pendant des décennies. Celui du social-démocrate éclairé que personne à gauche ne veut entendre. Point de discipline de parti pour lui. il ne cherche plus à convaincre, il déclame. Orgueil suprême.

Cet interview fut un choc, et une confirmation.

au feu...

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(le JPB)