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07 avril 2013

La dignité perdue des élus du peuple

C'est un étrange paysage que celui qui se dessine sous nos yeux. Si c'était un tableau, ce paysage s'appellerait «la France en crise». Et il serait trompeur. Malgré l'explosion du chômage, malgré les fermetures d'usines, malgré les plans sociaux, malgré la baisse du pouvoir d'achat, malgré l'extension de la précarité, malgré l'impossibilité, trop souvent, de se loger décemment, malgré l'angoisse de ne pas y arriver, malgré tout cela, qui s'appelle la crise, la France semble étonnamment calme. 

Pas (ou peu) de révoltes, de marches du désespoir, de queues devant les banques, de manifestations de chômeurs, pas (ou peu) de violences. Comparée à d'autres pays, la France pourrait presque se croire épargnée. Les magasins sont pleins, les autoroutes sont pleines, les stations de sports d'hiver font le plein. On achète, on va au cinéma, on sort au restaurant, on part en vacances.

Comme avant. Et pourtant, silencieusement, comme lorsque des insectes s'attaquent aux poutres, à la charpente d'une maison, quelque chose est en train de s'effondrer. On ne le voit pas forcément, on ne l'entend pas forcément. Mais les insectes font leur travail. Bientôt, si on n'y prend garde, ce sera trop tard.

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| 7 avril '13

Affaire Cahuzac : Hollande cherche sa stratégie. Tandis que Jérôme Cahuzac change de stratégie, François Hollande cherche la sienne, entre raisons et sentiments. (lire)

L'affaire Cahuzac, "un désastre généralisé". (lire)

«Cahuzac est le symptôme de l’idéologie libérale dans laquelle nous vivons»: Hollande doit se saisir de cette affaire pour «prendre des mesures crédibles». Cela ne s’invente pas sur un coin de table, mais si on continue de bricoler comme par le passé, cela ne servira à rien. (lire)

mine.jpgRisque de pollution majeure : la lettre désespérée d'un maire abandonné. Le maire d'un village du Gard a envoyé en août au gouvernement une lettre choc sur les risques liés à un ex-site minier. Restée pendant des mois sans réponse. (lire)


11,6.jpg«11,6» : personne n’a oublié l’audace de ce convoyeur de fonds qui, après dix ans de bons et loyaux services rémunérés un peu au-dessus du Smic, avait faussé compagnie à ses collègues en pleine tournée, fauchant le camion blindé et les 11,6 millions d’euros qu’il contenait. Tout, dans cette histoire, avait de quoi faire voler en éclats le couvercle de la boîte à fantasmes : la richesse soudaine d’un prolo, la douceur et la simplicité de la méthode (il avait simplement appuyé sur l’accélérateur du camion), sans oublier ce sentiment de vengeance par procuration d’une population esquintée par la crise, pour laquelle le casse a pris l’allure d’un règlement de compte social. (lire)