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18 février 2010

Cuisine d'appareil

Que savons nous sur les primaires socialistes? Finalement, peu de choses. Pas de calendrier défini, pas de modalités définies et des militants qui ne se sont prononcés que sur le principe.

Mais en écoutant Fabius, on comprend que la direction du PS s'organise déjà pour les remporter, ces primaires. Forcément elle en sait plus que nous!

Pourquoi diable Aubry, Fabius et DSK prévoient-ils de ne faire qu'un pour ces primaires? Chacun pourtant est légitime à tenter sa chance. Pourquoi diable mettent-ils de côté aussi facilement leurs ambitions présidentielles?

"On a compris, parce qu'on n'est pas totalement stupides, que l'unité était quelque chose d'essentiel", nous explique Fabius.

C'est encore la traditionnelle cuisine d'appareil qui refait surface. Là est toujours le problème. La direction du PS annonce depuis des mois que les primaires vont apporter un souffle d’air frais et de glorieuse incertitude dans ses processus interne de désignation (pour la présidentielle) et permettre l’émergence d’un Obama français!

Mais les propos tenus par Fabius sur France Inter démontrent que l’état d’esprit des (ou de certains) dirigeants du PS n’est pas du tout au diapason de ce que suppose la réussite de telles primaires! Ils révèlent un accord de cartel: c'est à dire la meilleure façon de mimer la liberté tout en gardant fermement le contrôle en sous-main.

L’utilité de primaires au sens américain ou italien du terme c'est qu'elles visent l’engouement populaire et d'affronter les clivages qui provoqueront des confrontations fratricides et stériles avec la gauche du PS avant le premier tour des présidentielles.
Elles ne valent la peine d’être tentées que si tous ses acteurs jouent pleinement le jeu, et si elles permettent d’unifier derrière un candidat non pas un seul parti, mais tout un camp politique

L'unité est essentielle pour celles et ceux qui entendent battre le candidat du parti adverse, personne ne le contestera.
Mais dans l'optique de primaires internes visant à désigner la-le candidat -e d'un parti de quelle unité parle - t - on ?

eag64

11 février 2010

Parti girouette

Le Parti Socialiste n'est plus un parti politique. Il est devenu un parti girouette. Quelques exemples d'hier et d'aujourd'hui.

Les propos pour le moins ambigus sur l’âge de départ à la retraite sont symptomatiques d'une direction hétéroclite constituée autour d'une alliance improbable dont le seul but était d'abattre Ségolène Royal.

DSK promus maître de la finance mondiale grâce à son ami Nicolas.
Delanoë et cette crise qui lui est tombée sur le dos alors qu'il se proclame "libéral".
Aubry qui par sa loi sur les 35 heures a bloqué les revenus d'une partie des salariés pendant près de deux ans. Ils ont du mal à oublier.
Fabius qui en son temps, a refusé de taxer les stock-options, et tend toujours à gauchiser son...discours.
Last but not least: le fiasco de la manoeuvre anti-Frêche qui divise un peu plus le parti et ses militants.

Or, qui fait une élection? Les hommes et les femmes qui ont connu ces femmes et ces hommes qui avaient les "manettes". Rosir les discours ne suffira pas à rosir des pratiques politiques qui font le contraire des discours antérieurs. Bien loin d'une volonté réelle de transformation radicale de la société.

Un exemple parmi d'autres: l’extension du travail dominical en 2008 dont on pensait qu'aucun socialiste ne chercherait à le mettre en oeuvre. Et pourtant... Roubaix, ville socialiste dirigée par René Vandierendonck (par ailleurs Vice-Président du Conseil Régional et VP à LMCU…cumul quand tu nous tiens!) a choisi d’appliquer le dispositif PUCE (extension du  travail dominical à 5 dimanche supplémentaires). Bien sûr, le principe de réalité, et seulement lui, a justifié cette demande auprès du préfet! C'est à dire en prenant "en compte la présence des concurrences des villes belges et du commerce en ligne durant les heures de fermeture des commerces traditionnels"! Notre Première Secrétaire avait pourtant remis les valeurs sur le devant de la scène… médiatique. 

Le drame du Parti Socialiste est d’être représenté par des hommes et des femmes qui ne le représente plus et dont l’opposition frontale à Sarkozy est devenu le seul ciment fédérateur. Quant à leurs propositions, on les attend toujours. Désespérément !

eag64 (merci à MV)