Primaires

(mykaïa)

Jean-Pierre Denieul, conseiller général socialiste charentais et président départemental de Désirs d'avenir, avait fait le détour jusqu'à La Couronne, hier soir. Dans cette commune proche d'Angoulême, Martine Aubry, assise face à plus de 500 personnes, tenait le premier forum de ce qu'elle a appelé le Tour de France du projet.
Jean-Pierre Denieul n'a pu s'empêcher de sourire lorsqu'il est entré dans la salle : « En 2006, les proches de Ségolène ont reçu un kit leur expliquant comment organiser les forums participatifs. à croire que Martine en a reçu un également puisqu'ici, tout est copié. La disposition de la salle, la place de l'intervenant, le déroulé de la soirée. Après avoir été tant critiquées, c'est bien qu'au PS les idées de Ségolène commencent à être comprises... »(lire la suite)

Isolement? vous avez dit isolement?

"Pour une traversée du désert, ça reste très peuplé." La formule est de Sophie Bouchet-Pétersen, conseillère de Ségolène Royal dans un article de Mediapart.

La fête a été une réussite. Pour une association sans moyens particuliers, il faut noter qu’elle dépasse-encore- largement le PS.

A Montpellier, Ségolène Royal a fait un discours de bonne tenue, même si les médias n’ont retenu que la phrase sur le dépassement -encore lui- du PS. L’ambiance était excellente et elle a su rassurer les animateurs de son association, venus très nombreux, après les péripéties de la semaine. C'est évidemment un bon point pour elle.

L’isolement de Ségolène Royal. La belle affaire! Ca fait vendre du papier… Ca fait parler les journalistes. Peillon est parti vaquer à ses occupations avec « son » courant (composé à 80% de Désirs d'avenir dans certaines Fédérations, et certains ne sont pas contents du tout... Attention à la chute). Valls s’est éloigné aussi. Etait-il "royaliste"? Non, Il a toujours roulé pour lui et il était évident qu' il allait après le congrès reprendre sa liberté.

Un billet de la députée PS de Bordeaux, Michèle Delaunay, bel hommage à S. Royal, nous fait nous rappeler un autre parcours, qui fut loin d'être semé de roses, lui aussi. Celui de la conquête du pouvoir par François Mitterrand qui fut longtemps la cible des lazzis de la droite, et de certains milieux de l'opposition à de Gaulle. Sa patiente approche de la présidence fut particulièrement houleuse. Battu à deux reprises à l'élection présidentielle, par de Gaulle, puis Giscard d'Estaing, ce n'est qu'à sa troisième candidature qu'il fut élu à la tête de la république.
Cette ténacité, ce courage dans l'adversité, et sans doute cette trempe dont sont fait les leaders qui gagnent, nous les retrouvons chez Ségolène Royal.

Ségolène Royal a une chance incroyable: elle a, à ses cotés,  un mouvement qui fonctionne  et contrairement à tous les candidats socialistes à l’investiture, elle a les régionales de 2010. Pas mal pour une traversée du désert, non ?