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18 septembre 2009

Sourde oreille

Sur ces fraudes, Royal a raison : le PS se réfugie dans des échappatoires grotesques (le silence de Martine Aubry dont la circonscription est lourdement mise en cause, « un procès, c’est trop long », un débat public avec les auteurs et dont les arbitres seraient… des journalistes !) , s'imaginant que l'on pourra tourner la page comme si rien ne s'était passé, après la parution du livre qui en décrit l'ampleur.

Il refuse d'attaquer en diffamation les auteurs et l'éditeur de ce livre, se doutant bien qu'ils ne se sont pas embarqués dans cette histoire sans avoir consulté des avocats, et qu'ils sont sans doute en mesure d'apporter la preuve de ce qu'ils avancent : ce refus de procès en diffamation vaudra toujours, aux yeux de l'opinion, reconnaissance de la justesse des accusations.

Ceux qui connaissent la pratique systématique des fraudes dans les votes du PS mettent du temps à comprendre que rien ne pourra plus être comme avant, et que, cette fois, compte tenu de l’étroitesse du score séparant Aubry de Royal, était la fois de trop : tout nouveau vote des militants du PS (ne parlons même pas des primaires), tout nouvel élu par les militants, seront désormais contestés et frappés d’une suspicion légitime.

La réaction des dirigeants du PS rappelle étrangement celle qu’ils eurent lors de la multiplication des affaires de « fausses factures » : le vote d’une amnistie générale, bien plus impopulaire que les faits auto-amnistiés ! Mais même cette amnistie passait par une reconnaissance préalable des faits : on ne peut pas amnistier ce qu’on nie. Cette reconnaissance des faits, le PS ne pourra pas y échapper, d’une façon ou d’une autre, et, pour lui, le plus tôt (c’est-à-dire le plus loin possible des prochaines élections) serait le mieux.

Le PS ne peut continuer à esquiver la question de ses pratiques électorales internes et du mépris dont elles témoignent envers ses militants : il ne s’en sortira pas en continuant à faire la sourde oreille et en s’en prenant aux porteurs de mauvaises nouvelles ; soit certains dirigeants historiques devront y laisser des plumes, soit c’est le PS lui-même qui perdra celles qui lui restent.

eag64 avec M.

17 septembre 2009

Sortie...au secours!

Trop de pression et des langues qui commencent à se délier: les déclarations de Victorin Lurel, confirmant en Guadeloupe, dans son département, des fraudes en faveur de M. Aubry, c'est ce que la direction redoutait. Un poison lent et distillé jour après jour.
Porter plainte contre les auteurs du livre c'est tout déballer y compris le fameux rapport de Jean-Pierre Mignard, enterré à la fin  du congrès au nom de la réal politik. C'est aussi s'offrir pendant deux ans à un psychodrame public et à épisodes.
Mais ne rien faire c'est quasiment acter devant l'opinion que l'on a triché mais que...on ne le refera plus!
Face à cette situation inextricable, l'hypothèse d'un débat public à nouveau demandé hier par Solférino entre les membres de la direction et les auteurs du livre s'éloigne: pas question pour les journalistes, et c'est bien normal, de se prêter à un quelconque tribunal solférinien.
Une autre solution est sérieusement à l'étude, l'explication publique des membres de la direction incriminée face à la presse, et en l'absence de M. Aubry.
Tout sauf un procès mais tout...sauf le silence.

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