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20 juin 2009

La croissance verte par la preuve

Ségolène Royal poursuit avec détermination la dynamique de la croissance verte qui était déjà fortement présente dans son pacte présidentiel à propos duquel certains essayent encore de nous faire croire qu'il était vide d'idées...
Elle l'applique aussi très concrètement dans sa région, reconnue en Europe comme étant une région leader dans ce domaine humain d'avenir. Véhicule électrique, région sans OGM, plan photovoltaïque unique en Europe, agriculture sans pesticides, reboisement, habitat à énergie positive, carburant à base d'algues, tout cela est mis en application très concrètement en Poitou-Charentes.
Pas seulement et c'est cela qui est valorisé par les autorités internationales, avec la reconnaissance par le PNUD, de l'excellence du co-développement engagé avec sa région partenaire du Fatick au Sénégal. Il s'agit donc pour Ségolène Royal d'exporter cette volonté dans le monde et cela est bien différent de la prolifération nucléaire initiée par sarkozy. Elle le fait en coopération et non en donneuse d'ordre ou de leçons. Car l'investissement dans l'environnement redéfinit la répartition des richesses sur notre planète en valorisant les atouts naturels des pays du Sud. Cette conception politique internationale sera la voie de la paix et de la fraternité mondiale. Il n'y en a pas d'autre.
Encore une fois c'est son travail dans la région qui a été reconnu dans les plus hautes instances internationales. Cette reconnaissance valide a-posteriori son discours de Dakar où elle a réinventée la coopération entre les peuples dans une volonté partagée de connaissances.

eag64 avec FA42

Le désert des quadras

Ces derniers jours, un vent de folie a soufflé sur la génération dite des « quadras » au Parti socialiste. Ces quadras, qui n’ont déjà plus tous la quarantaine, ce sont ces hiérarques socialistes, assez vieux pour avoir bénéficié du dernier passage au pouvoir du parti, avec Lionel Jospin, de 1997 à 2002, mais trop jeunes pour ne pas espérer profiter, plus encore, d’une nouvelle occasion.

Ils ont eu une idée : être candidats à l’élection présidentielle de 2012 sur l’air de « pourquoi pas moi ? ».

Il faut dire qu’ils n’en peuvent plus. A force d’attendre, l’arme au pied et la rose au poing, une victoire nationale de la gauche, ils n’ont toujours pas pu goûter aux délices ministérielles. Malgré une traversée déjà longue, ils n’ont pas encore pu monter sur le pont. Et, évidemment, chaque nouvelle défaite éloigne un peu le jour de leur indispensable ascension.

Alors même que leurs aînés – la génération précédente qui, elle, a goûté au vrai pouvoir sous Mitterrand et Jospin –, ceux précisément qu’ils tiennent pour responsables de leur situation, refusent de lâcher la barre. Alors que les plus jeunes, la trentaine à peine dépassée, affichent leurs ambitions. Alors que les quadras de la droite ont déjà eu, eux, tout le temps de s’échanger portefeuilles ministériels et postes de commandement au parti, engrangeant ainsi une irremplaçable expérience.

Bref, à la fois lestés, pressés et cernés, ils piétinent. Et en politique, aujourd’hui, piétiner, c’est mourir. La seule idée d’une nouvelle défaite en 2012 leur est donc insupportable. Ce serait une pelletée de terre supplémentaire sur le cercueil de leurs ambitions. Ils deviendraient alors trop vieux – un comble… – pour avoir une chance de jouer le titre suprême dans de bonnes conditions. Il faut dire que la perspective de devenir secrétaire d’Etat à 60 ans n’était pas vraiment inscrite dans leur plan de carrière.

D’aucuns diront qu’ils récoltent ce qu’ils ont semé. Et qu’à force de passer d’une écurie de présidentiable à une autre, de se mettre toujours à couvert plutôt que de prendre leur destin en main, de ne jamais avoir une idée plus haute que l’autre ou de ne jamais penser qu’individuellement à leur devenir… ils ne pouvaient pas espérer autre chose.

Certes, mais il est terrible de les voir se débattre avec tant d’énergie dans ce filet dont les mailles se resserrent dangereusement, même s’ils ont contribué à le tisser. On ne sait si l’on doit rire ou pleurer du caractère à la fois dérisoire et pathétique de ces parcours politiques dont on entrevoit déjà la fin avant même qu’ils n’aient pu réellement commencer.

Surtout, cela ruine encore un peu plus l’image du Parti socialiste et retarde d’autant son urgente réinvention.

Laurent Bouvet - Universitaire