06 mai 2010
Gentils et vilains
.../...Sur la crise Grecque, on a pu constater la platitude des uns et des autres. Aucune remarque sur la dureté du plan d'austérité Grecque et surtout aucune dénonciation complète de ses auteurs: le FMI et l'Union Européenne sont tous les deux à la manoeuvre . "L’intervention du Fonds monétaire international, si elle est salutaire, n’en est pas moins la démonstration d’une carence européenne". En lisant cela, on comprend: FMI = gentils, UE = vilains
.../...On ne donne aucune précision sur la genèse de ce plan. Le PS reste silencieux. Et explique aussi que l'idée d'emprunter à 1% et de prêter à 5% est une curieuse idée. Ce qui n'a pas empêché le PS de voter le plan de Lagarde et Sarkozy. On a même pu voir Emmanuelli critiquer ce plan sur I>télé (filmé dans les couloirs de l'assemblée) alors qu'il venait de le voter. Bref, on marche sur la tête, l'eau ne mouille plus, le monde fonctionne à l'envers.
.../...Tout le le monde le sait : DSK et le FMI sont dans les négociations, ont imposé ces mesures aux Grecs et ont déjà procédé de même ailleurs: Hongrie par exemple, ou Bulgarie.
Et qu'on ne nous dise pas qu'il est dans l'efficacité : Aucun progrès depuis le G20 qui avait décidé de tordre le cou des Hedge Funds, on verra ce que donneront ses idées récentes de taxes...
Mais pendant ce temps, on constate aussi des trucs un peu borderline. Tout le petit monde parisien de la Politique sait que DSK a un très proche conseiller et ami qui est cadre dirigeant de la banque Lazard. Banque d'affaires bien sûr, pas un truc pour r-miste qui fait chier au guichet pour avoir 10 euros. Le genre de millieu où on n'oublie jamais les amis, même si vous n'étiez que stagiaire au FMI on vous trouve ensuite un truc dans une banque Européenne.
Et que découvrons nous ? Que la banque Lazard va être chargée de conseiller (sic) la Grèce pour ses restructurations. Donc une banque proche du patron du FMI va expliquer au peuple grec comment il doit vivre... après que le dit FMI lui ait dicté des mesures strictes. En gros 50 ou 100 cadors de la finance vont prendre en main le destin d'une nation. On retire de facto aux nations le droit d'intervenir dans les crises, de décider avec leur peuple des mesures à prendre: c'est la dictature d'un petit nombre, la victoire de la ploutocratie.
Terrifiant dans celle qui a inventé le concept de démocratie.
L'intégralité ici. Lire aussi "L’alerte grecque" de J-F. Kahn.
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04 mai 2010
Lapsus
Concours de lapsus à la séance des questions à l’Assemblée nationale:
De Michèle Alliot-Marie : « il n’est pas question de montrer du poing les musulmans » (à propos de la burqa).
Et de Christian Estrosi : « le gouvernement n’a jamais cessé de baisser les bras » (à propos d’une usine menacée de fermeture).
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