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28 mars 2010

A La Réunion, la droite victorieuse s’attaque à la culture

M. Didier Robert a été porté vendredi 26 mars à la tête du Conseil régional de la Réunion, que présidait depuis douze ans le communiste Paul Vergès. A peine élu, dimanche 21 mars au soir, la tête de liste UMP avait déclaré que sa première action serait de « mettre un coup d’arrêt au projet de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR) », ainsi qu’au tram-train – deux des grands projets lancés par l’ancienne majorité.

La MCUR, en gestation depuis six ans, était en fin de processus : l’enquête publique a été menée à bien, une équipe scientifique et technique mise en place, une convention signée avec l’Education nationale, mille huit cents objets collectés, les financements acquis, les plans architecturaux validés … Il ne manquait que l’avis du préfet pour donner le coup d’envoi au chantier de ce musée consacré aux apports des civilisations d’origine et à la valorisation de la culture réunionnaise vivante.

Pour l’universitaire Carpanin Marimoutou, auteur d’un article sur « l’alchimie des cultures » dans le supplément La Réunion publié en mars (toujours en kiosques) par Le Monde diplomatique, « le coût du projet a été un prétexte pour en attaquer le contenu. Il y a un côté insultant aux attaques sur la MCUR, car les équipes ont fait un travail exceptionnel ».

Une pétition a été lancée pour tenter de sauver ce musée qui devait remplir, à La Réunion, une fonction comparable à celle qu’exerce le centre Jean-Marie Tjibaou en Nouvelle-Calédonie : un instrument de restitution, de réparation et réconciliation, de transmission et réinterprétation des cultures qui ont fusionné dans l’île.

25 mars 2010

Les régions, futurs laboratoires de la transformation sociale ?

Face à la crise civique et sociale dans laquelle s’enfonce la France, la gauche a une responsabilité historique. L’enjeu : donner du « pouvoir d’agir » aux citoyens, recréer des leviers qui leur permettront d’avoir de nouveau prise sur l’action publique, et ainsi sur leur vie. Les régions peuvent être un espace où s’expérimentera ce pouvoir d’agir. Reste à savoir si les élus socialistes, écologistes et du Front de gauche en auront la volonté.

Vingt-quatre régions en tout sont désormais dirigées par les socialistes, les écologistes et le Front de gauche. Ce serait la plus grande victoire de la gauche depuis 1981, voire de « toute l’histoire de la cinquième République », répètent en boucle les médias. Cette victoire électorale de la gauche ne signifie pas, pour l’instant, la victoire du changement. Surtout quand elle est obtenue dans l’indifférence d’un citoyen sur deux. Même si elle a reculé entre les deux tours, l’abstention demeure à l’un des niveaux les plus élevés jamais enregistrés. A part de rares parenthèses, l’abstention ne cesse d’augmenter depuis les années 1980, quels que soient les scrutins : elle a doublé pour les régionales, significativement progressé aux élections européennes, présidentielles (à l’exception du scrutin de 2007), législatives ou municipales. Cette crise civique se double d’une crise sociale.

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