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28 mai 2009

Rezé : une belle unité en trompe - l'oeil?

Deux femmes debout contre les sondages: Martine Aubry et Ségolène Royal.

Six mois après le congrès de Reims, les deux anciennes rivales pour le poste de premier secrétaire ont fait estrade commune à Rezé, près de Nantes, pour un meeting commun - le premier - préparé au millimètre près, devant près de 3.000 personnes.
L'image des deux dirigeantes, marchant un peu crispées côte à côte puis se faisant la bise sur scène, a été immortalisée par près de 80 photographes soit le double d'un meeting national du PS pour les européennes, selon la direction du parti.Tour à tour, elles ont fait assaut d'amabilités à la tribune, quitte à en faire un peu trop pour tourner définitivement la page du congrès, échangeant même des cadeaux comme gage de leur réconciliation.

Sur scène, Martine Aubry a offert une statuette africaine qu'elle a baptisée "femme debout", le surnom donné à sa rivale aux Antilles. Ségolène Royal a choisi de remettre son présent dans les coulisses: une porcelaine Deshoulières, une entreprise menacée de plan social dans la Vienne.

La présidente de Poitou-Charentes a salué "notre chère première secrétaire", élue en décembre avec 102 voix d'avance sur elle.
"Quel bonheur de vous retrouver ce soir! A côté de toi Martine, vaillante dans cette campagne", a affirmé Ségolène Royal avant le discours du premier secrétaire.

Leurs discours - 30 minutes pour Royal, 46 pour Aubry - se complétaient.
A la première, l'appel à la participation, l'unité des socialistes, les grandes valeurs de la gauche et à Martine Aubry les propositions socialistes pour l'Europe et les attaques contre Nicolas Sarkozy ou Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l'UMP.

22 heures, tout se termine par une bise et les mains une nouvelle fois jointes. Les militants socialistes, qui attendaient cette affiche depuis des mois, sont ravis.
Un militant tout aussi content mais inquiet : « J’espère que tout ça, ce ne sont pas seulement des sourires de façade. »

Reste à savoir si cette réunion de famille sera de nature à inverser la tendance des intentions de vote, qui ont tendance à s'éroder. Les socialistes n'affichent plus depuis longtemps leur volonté d'égaler leur score historique de 2004 (28,9 %), ni même celle d'arriver en tête devant l'UMP, créditée d'environ 26 %. Les études d'opinion placent toujours le PS derrière l'UMP à 20%.

Des chiffres que Martine Aubry relativise en petit comité, mettant en avant le redémarrage de la machine après les déchirements du congrès.
"Si on n'avait pas fait ce boulot, on serait sans doute au score de (Michel) Rocard", qui avait obtenu 14% des suffrages en 1994, fait-elle valoir.

AL - LM

27 mai 2009

Ségolène Royal lance un appel aux "Etats-Unis d'Europe"

Face à la crise, "il faut que les peuples s'unissent", "il faut que les députés donnent l'exemple de l'union et le signal de la marche en avant", a déclaré la finaliste socialiste de l'élection présidentielle de 2007 devant quelque 2.500 militants réunis à Rezé, dans l'agglomération nantaise, pour un meeting de la campagne des élections européennes du 7 juin.

"A vous de décider que le moment est venu de créer les Etats-Unis d'Europe, c'est vous qui le ferez", a poursuivi Mme Royal. "Ce jour viendra, sinon l'alternative vous la connaissez parfaitement: ou l'Europe marche vers l'unité politique, ou elle se disloquera dans les nationalismes".

La présidente de la région Poitou-Charentes a comparé la situation d'aujourd'hui à celle de 1789 quand les Etats généraux se sont réunis, lançant la Révolution française. "Les délégués des Etats généraux n'avaient pas mandat de décréter les droits de l'homme, pourtant ils l'ont fait!", a-t-elle rappelé.

Ségolène Royal n'a pas précisé les contours de ces "Etats-Unis d'Europe". Mais son appel reprenant la vieille idée de Victor Hugo des "Etats-Unis d'Europe" semble aller au delà du manifeste socialiste pour les élections européennes du 7 juin, et du traité de Lisbonne en cours de ratification par les Vingt-sept.

AP