Rencontre Aubry-Royal

Deux jours après la débâcle des européennes, Martine Aubry et Ségolène Royal se sont rencontrées ce matin, cette dernière assurant qu'elle apporterait son soutien à des initiatives permettant une "transformation radicale" du PS, a annoncé l'équipe de Mme Royal.

La numéro 1 socialiste et l'ex-candidate du parti à la présidentielle "ont décidé de se consulter régulièrement et en direct pour agir dans l'intérêt de leur famille politique", selon un communiqué.

"Ségolène Royal a dit à Martine Aubry qu'elle pouvait compter sur son soutien complet pour toutes les initiatives qu'elle prendra pour la transformation radicale du Parti socialiste," poursuit le texte.

Mme Royal a également souhaité que "ses équipes soient pleinement impliquées dans le travail en commun" sur le projet socialiste, "pour que le Parti socialiste s'ouvre à la société tout entière et incarne à nouveau une espérance".

Enfin, les deux anciennes rivales pour la direction du parti, qui avaient tenu un meeting commun pendant la campagne des européennes, ont "convenu d'intervenir ensemble lors des moments forts du Parti".

(source:Le Figaro)

Vincent Peillon : "Martine Aubry doit proposer un nouveau dispositif"

Le conseil national du parti socialiste (PS) se réunit, mardi 9 juin. Dans un entretien au Monde, publié dans l'édition datée de mercredi, Vincent Peillon, député européen et dirigeant de l'Espoir à gauche, le principal courant au sein du PS (29 % des voix au congrès de Reims), dit attendre de Martine Aubry "des signes forts qui marquent la volonté d'ouvrir ensemble une page nouvelle de l'histoire de la gauche". Des signes qu'il résume en quatre "points importants".

Direction du PS. V. Peillon invite Mme Aubry à "prendre acte de ce qui s'est produit et proposer un nouveau dispositif". Il lui demande de "rééquilibrer" et de "muscler" la direction du parti.

Orientation politique. V. Peillon demande à Mme Aubry de définir "une orientation politique qui corresponde aux attentes des Français et qui s'affirme nettement, en positif". Il note à ce propos que "les listes socialistes ont perdu moins de voix au bénéfice du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon et du Parti communiste qu'au profit des listes écologistes".

Primaires. V. Peillon considère que le PS doit décider "d'un processus de primaires afin de désigner notre candidat(e) à l'élection présidentielle de 2012". Ces primaires devront, selon lui, être ouvertes "à l'ensemble des sympathisants de gauche", et elles "devront permettre de faire concourir des candidats de toutes les formations de gauche", précise-t-il.

Alliances. Pour V. Peillon "la question de la stratégie d'alliance doit être posée avant les régionales et sans hypocrisie". Il explique que "le PS doit rendre possible un rassemblement très large sur un projet de transformation sociale, écologique et républicaine, sans exclusive ni préalable, y compris à l'égard des démocrates".

source:Le Monde