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29 avril 2010

Le bonheur selon Martine

M. Aubry se lance à la reconquête idéologique des socialistes en faisant adopter à l’unanimité de son conseil national « le nouveau modèle économique, social et écologique » du PS.

Ce modèle Aubry est fondé sur une adaptation française du « care » anglo-saxon, cocktail de compassion, d’attention et de soin aux personnes qui est supposé être une alternative à la logique marchande et à la société du mépris capitaliste. Cette société « décente », idéale qui doit donner à chacun un revenu décent, un logement décent, une santé, une éducation, un emploi durable, ne peut que nous faire saliver.

Qui pourrait être contre cette société du bien-être et du bonheur pour tous, de l’attention aux autres où la République prend soin de chacun et où chacun prend soin des autres ? On rêve de ce nouveau « meilleur des mondes » d’Aldous Huxley revu par Martine Aubry. Mais là ou le bât blesse, c’est sur les moyens d’y parvenir. Car le Parti socialiste, qui élude les propositions pour la réforme des retraites, comme si la retraite ne faisait pas partie de la société décente, qui tergiverse sur la burqa et la lutte contre le communautarisme, ne donne pas beaucoup d’indications sur son programme économique, si ce n’est qu’il faudra faire payer les riches, augmenter les impôts pour les classes supérieures, ramener l’écart des salaires de 1 à 20 dans les entreprises publiques et faire un peu de protectionnisme européen.

Et là tout à coup on pense à Jean-Pierre Chevènement, on retrouve une petite musique connue, familière, celle des années 80 quand François Mitterrand faisait vibrer ses auditoires en évoquant une ère nouvelle où le temps de vivre se substituerait au temps de travail. Je me demande si Mme Aubry ne serait pas en train de nous repeindre en couleurs pimpantes une vieille vitrine et de nous mitonner sa nouvelle cuisine à partir de vieilles recettes dépassées.

Gérard Carreyrou.

| 29 avril '10

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