Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19 janvier 2010

A titre personnel...

"Je suis moi, à titre personnel, pas au nom du parti qui ne s'est pas encore positionné sur ce sujet, assez favorable à la construction d'un compromis national sur ce dossier majeur" explique, ce matin sur France Inter, Arnaud Montebourg.

Et il fait bien de préciser qu'il s'exprime à titre personnel, car sur ce dossier comme sur d'autres, les personnalités du Parti Socialiste débattent par médias interposés...

Pour l'instant, et si on ne connaît pas encore la position commune de la seconde force politique du pays, on sait que :

Sa première secrétaire est favorable à une retraite à 61 voir 62 ans, si la pénébilité est prise en compte dans la réforme (le grand jury LCI - RTL - le Figaro).
Son porte - parole estime quant à lui, que le parti socialiste est "attaché" à la retraite à 60 ans, ajoutant "Le pénibilité ne peut pas être une contrepartie au recul de l'âge du départ à la retraite".
Et son secrétaire national chargé de sa rénovation serait prêt à "la construction d'un compromis national", précisant que "la question de la pénibilité est un des préalables à toute évolution sur ce dossier" mais que  "Nous avons le taux le plus faible d'employabilité des plus de 55 ans en Europe. A quoi ça sert d'augmenter la durée du travail après 60 ans" dans ces conditions ?"

Nous ne savons pas encore qu'elle sera la conclusion du débat interne au PS sur les retraites mais nous avons tout le loisir de constater qu'il bat son plein...

La question à se poser est  : pourquoi le PS n'a pas encore pris de décison collective sur un sujet, dont on sait depuis des mois qu'il sera mis sur la table ce début d'année ?

Sources : L'express , le Figaro, Vladana

13 janvier 2010

Hyper-présidence ou Impair-présidence ?

La sagesse populaire enseigne de ne pas confondre vitesse et précipitation. En cette période de voeux, on pourrait souhaiter au Président de la République de pouvoir s’en inspirer. La fin de 2009 et le début de cette année ont été en effet marqués par une multiplication d’« impairs » qui illustrent la manière dont notre pays est mal gouverné.

  • La censure de la taxe carbone n’a été que la conclusion provisoire d’une démarche hâtive, incomplète et de surcroît injuste que les Sages n’ont pu que sanctionner.

  • La gestion de la crise de la grippe H1N1 n’a pas été plus satisfaisante  : on se souvient des difficultés rencontrées devant les centres de vaccination. On découvre aujourd’hui que des millions de doses ont été commandées en trop. Et la vaccination dans les cabinets médicaux, qui devait commencer aujourd’hui, peine à démarrer faute de mise à disposition des doses adéquates.

  • L’élection de deux nouveaux représentants de la France au Parlement européen a dû être annulée et retirée dans la précipitation de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale devant l’opposition du Parlement de Strasbourg et de la Présidence de l’Union.

  • La réforme de Pôle emploi, dans un contexte d’explosion du chômage, s’est révélé à ce point catastrophique que des dizaines de milliers de dossiers sont restés en souffrance et que le gouvernement a été contraint de recruter en urgence des contractuels pour faire face aux besoins, sans résoudre les problèmes d’organisation particulièrement sensibles sur le terrain.

  • La désorganisation de la majorité est telle que le Sénat a même fini par voter contre le projet de redécoupage électoral, obligeant le gouvernement à saisir à nouveau l’Assemblée nationale dont l’ordre du jour est pourtant déjà surchargé.

  • Le texte sur les jeux en ligne, présenté dans l’urgence en septembre pour rentrer en application le 1er janvier est toujours bloqué au Sénat faute de pouvoir trouver sa place dans un ordre du jour totalement embouteillé.

Force est de constater que l’hyperprésidence n’est pas un gage d’efficacité. Par charité, je ne multiplierai pas les exemples au-delà de ceux que je viens de citer, qui sont déjà par eux-mêmes suffisamment illustra tifs. On aurait simplement pu espérer qu’au moment où notre pays traverse une crise sans précédent, le gouvernail soit tenu d’une main ferme et l’équipage motivé. L’hyperprésidence signifie au contraire une navigation « au jugé », qui ne peut qu’inquiéter sur l’évolution de la situation de notre pays.

Gaëtan Gorce