20 novembre 2009
D'automne, le temps
Ils s'étaient agroupés au loin, et comme si un signal secret lui en donnait l'ordre la meute, jusqu'alors tapie à l'horizon, bondit en quelques secondes pour embrumer la montagne.L'humidité des nuages, leur masque laiteux, l'air pur au parfum de tourbe plongeaient toute chose dans un paysage mystérieux à la Brontoe. N'était-ce l'altitude, tout racontait un paysage anglais.
Dans l'espace des quelques mètres que concédait volontiers un ciel tombé bien bas, on distinguait des formes massives, couleur chocolat: Les gros chevaux à viande s'étaient allongés.De l'habitude de voir dormir debout la race équine dans les stalles des écuries, on en oublie qu' elle aime parfois s'abandonner sur la prairie humide.
Un léger tintement de sonnailles avertissait que les blondes vaquaient à leur coutumière occupation: manger tout ce qui ressemble à de l'herbe. Et de l'herbe, il n'en restait que de maigres fétus. Futées, les vaches, agiles comme des équilibristes, broutaient des genévriers et des épinettes dans un accord musical tout d'unanimité.
Il n'y avait qu'un pas à franchir pour imaginer quelques 1000 kilomètres plus loin, leurs soeurs ensauvagées aux robes ténébreuses.
Ce pas je le franchis.
La brume tituba, agonisa doucement et une franche lumière dorée réveilla le plateau endormi.
Nadège Vidal
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02 novembre 2009
Vent-debout
Une crise politique majeure est-elle sur le point de se déclencher au Palais du Luxembourg. Sans doute.
Alors que l'Assemblée Nationale a voté la réforme de la taxe professionnelle - avec un lobbying intense du Medef - le Sénat est sur le point de rejeter la réforme et par conséquent de retarder l'examen final du Budget 2010.
En effet, comme cela était prévisible, les Sénateurs, élus de terrain, sont vent-debout contre une réforme qualifiée d'injuste par beaucoup.
A l'UMP, 24 sénateurs annoncent dans une tribune publiée par le "Journal du Dimanche" qu'ils ne voteront pas en l'état, la réforme de la taxe professionnelle, principale source des budgets locaux.
Parmi ces sénateurs, l'ancien Premier Ministre et actuel Sénateur de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin.
Les sénateurs signataires estiment ainsi que la réforme n'est "ni claire, ni juste, ni conforme à nos convictions d'élus enracinés".
L'UMP ne dispose depuis le dernier renouvellement, que d'une majorité relative au Sénat.
Nicolas Sarkozy avait pourtant déclaré que sa "capacité à reculer sur la taxe professionnelle, c’est zéro de chez zéro."
Un nouveau camouflet pour l'UMP, a quelques mois des Régionales (14 et 21 mars 2010).
Kévin Bernardi
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