13 décembre 2009
Pourquoi tant de haine?
On ne peut que rester ébaudi par l’entretien de Ségolène ROYAL, mené « tambour rampant » par Jean- Pierre Elkabach, sur Europe 1. Un ton sarcastique destiné uniquement à ridiculiser la Présidente de la Région Poitou -Charentes.
Servile jusqu’au bout des mots, Elkabach entreprend, sans artifice, la démolition politique pour laquelle il se croit investi. Allant jusqu’à maltraiter verbalement son invitée, comme pour démontrer à ses auditeurs qu’elle est à ce point insignifiante, qu’il peut tout s’autoriser. Mettant toutes les réponses de Ségolène Royal en doute, tentant de la mettre en difficulté et espérant la voir sortir de ses gonds. Manque de chance, la dame est solide. Elle a très rapidement perçu le jeu pervers auquel se livre l’intervieweur, évite soigneusement de lui donner du grain à moudre, de sorte que le trublion en devient bien plus ridicule que celle qu’il aurait voulue comme sa victime.
Je me souviens d’un temps que les moins de vingt ans, etc. quand Elkabach forgeait sa réputation sur le faire valoir G. Marchais. Ce qui à l’époque passait pour de l’audace, et n’était qu’impertinence, se révélait à la faveur de la faiblesse politique de son interlocuteur.
Il en va tout autrement avec la candidate de 2007. Sa popularité, n’en déplaise à l’empressé, fait d’elle le coche et du turbulent journaliste, la mouche. Mais il apparaît, à la lumière de cet entretien, parmi tant d’autres, une volonté malsaine de souscrire à la démarche de démolition quasi unanime visant à discréditer tant les propos que les actions de Ségolène Royal.
Gauche et droite de concert, animées d’une même et machiavélique intention : l’écarter de la course à la présidentielle. Ceux qui orchestrent cette éviction programmée ne sont pas uniquement des « iznogoud » de la politique voulant être califes à la place du calife. C’est une véritable coalition de professionnels qui redoutent que S. Royal fasse s’écrouler l’édifice nourricier en dénonçant les inepties qui le président, en matière de clientélisme et de petits arrangements entre amis.
A preuve, le taux exceptionnel d’abstention lors du vote militant pour valider les listes aux régionales du PS. Ce désintérêt est le révélateur de leur lassitude d’être en permanence instrumentalisés au seul bénéfice de quelques élus. Le triste spectacle du congrès de Reims, le permanent spectacle d’équilibriste mal assuré que nous livre la direction du Parti socialiste sont, parmi bien d’autres, autant de raisons d’écarter la Présidente du Poitou - Charentes avant que l’avenir ne donne raison à son désir…..de vérité.
C. Espinossa
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11 décembre 2009
"L'avenir sera vert ou l'avenir ne sera pas. Et il est entre nos mains..."
L'heure est grave. Ce n'est un secret pour (presque) personne.
La question climatique est une urgence. L'objectif de la prochaine Conférence de Copenhague, qui a commencé lundi et se poursuit jusqu’au 18 décembre, est de trouver un accord qui prendra la suite du Protocole de Kyoto et qui soit réellement ambitieux et contraignant pour la période 2013-2017. Il s'agira alors de prendre des mesures pour contenir le réchauffement climatique en deçà des 2°C, de revenir à une concentration de CO2 en dessous de 350 ppm et d'éviter l'emballement climatique, sur les recommandations du GIEC, prix Nobel de la Paix 2007.
Partout, dès aujourd'hui, les citoyens du monde se voient exposés aux conséquences du réchauffement climatique. Inondations, tempêtes, ouragans; personne n'est à l'abri. Les conséquences seront encore plus désastreuses dans les années à venir si nous ne faisons rien: des îles et des pays risquent d'être rayé(e)s de la carte, des millions de réfugiés migreront vers des endroits plus « habitables », des milliers d'espèces pourraient disparaître, notre santé serait menacée...
Les gouvernements du monde doivent ainsi prendre des engagements forts et ambitieux. Un accord trop mou et non contraignant serait fortement préjudiciable pour la lutte contre le réchauffement climatique. Il est dès aujourd'hui important d'agir pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au minimum 40% pour les pays industrialisés, la lutte contre la déforestation, et l'aide aux pays en voie de développement de s'adapter aux contraintes climatiques et de choisir un développement « soutenable ».
Nous disposons de plusieurs leviers pour agir. Au niveau international, les pays doivent prendre des engagements clairs comme nous l'avons déjà expliqué. Malgré la période de réchauffement, les pays ne doivent pas être frileux à l'idée d'aider les pays en développement à s'adapter. La mise en place d'une taxe Tobin « verte » telle qu'elle est évoquée aujourd'hui serait une bonne chose car elle permettrait de financer une grande partie de l'effort que les pays en voie de développement doivent accomplir. En outre, la mise en place d'une gouvernance et d'un organisme mondial de lutte contre le réchauffement climatique disposant de moyens contraignants tels que les ont les organisations mondiales du commerce ou de la santé est plus que nécessaire. Au niveau communautaire et au national par la suite, nous devons nous doter d'outils permettant la mutation de notre économie vers un modèle plus écologique, responsable et solidaire. Les pays de l'Union Européenne doivent se doter d'un cadre législatif adapté et ayant comme objectif la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre (lois sur l'urbanisme, …).
Nous devons aussi avoir le courage de nous doter d'une fiscalité écologique et qui soit en même temps juste socialement pour tous les citoyens. La France doit se donner les moyens d'une fiscalité qui taxerait fortement les produits les plus polluants (à condition que des alternatives à ces produits existent) et qui privilégieraient les produits les moins polluants. Les bénéfices de ces taxes seraient alors redistribués au profit de la recherche dans les nouvelles éco-technologies et dans le développement des alternatives. Cet impôt aurait deux objectifs clairement définis telles que le changement de nos comportements ainsi que le financement d'investissement à moyen et long terme sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables. D'autres politiques structurelles seront nécessaires telles que l'éducation par exemple.
Tandis que se jouera pendant 15 jours à Copenhague l'avenir de la Planète, nous, citoyens, pouvons dès à présent prendre des initiatives pour lutter contre les dérèglements climatiques. Au quotidien, lorsque nous allons étudier, travailler, faire les courses, pendant nos loisirs ou chez nous tout simplement, nous pouvons agir en privilégiant lorsque nous le pouvons la marche à pied ou les transports en commun, en faisant des économies d'énergie, en achetant des produits locaux et de saisons: en consommant mieux tout simplement. Nous devons aussi lutter contre la pollution lumineuse notamment en cette période de fêtes de Noël et apostropher nos élus pour qu'ils mettent en place de réelles politiques de développement durables et soutenables. Surtout et avant tout, pour que Copenhague soit un succès, mobilisons-nous, ainsi que tous les gens autour de nous, en demandant à nos dirigeants qui se rendent à Copenhague de tout faire pour qu'il y ait la signature d'un accord ambitieux et contraignant.
L'avenir sera vert ou l'avenir ne sera pas. Et il est entre nos mains...
Les Jeunes d'avenir
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