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16 décembre 2009

Cooptation quand tu nous tiens !

Les déclarations de François Hollande, dimanche dernier, sur les Primaires sont proprement hallucinantes. Sa proposition tient en un mot : cooptation !

En s’opposant à la liberté de candidatures, il exprime mieux que personne l’état d’esprit qui s’est installé depuis trop longtemps au Parti socialiste. Il existerait ainsi « un club des présidentiables » auto-désignés, limité à 4 ou 5 personnalités, dont les principaux mérites seraient d’avoir accumulé les échecs nationaux ; des hommes et, accessoirement des femmes, qui se reconnaitraient à quelques traits particuliers : « ancien » ministre, « ancien » président de l’Assemblée, « ancien » Premier secrétaire du Parti socialiste etc. Et c’est avec cet « ancien » que l’on voudrait faire du neuf ! Sans verser dans le populisme que ce type de déclaration pourrait encourager, rappelons simplement ce qu’est la vocation des Primaires : désigner un candidat à la Présidentielle sur la base la plus large, aussi bien du point de vue du corps électoral que des candidatures potentielles. Tout système de pré-sélection serait, à priori, inacceptable d’autant plus que celui-ci serait mis en œuvre par l’appareil socialiste qui a montré depuis longtemps et, encore récemment, qu’il ne présente ni les garanties de professionnalisme, ni celles d’objectivité pour y prétendre…

La pré-sélection, ce sont les millions de sympathisants que nous appellerons à voter qui doivent pouvoir l’effectuer. Si l’on veut que cette désignation soit incontestable et plus encore, que des têtes nouvelles émergent, alors il faut laisser à chacun la liberté et la responsabilité de se présenter et laisser à chaque électeur la liberté et la responsabilité de choisir.

Gaëtan Gorce

15 décembre 2009

Les dépenses d’avenir

Que penser du grand emprunt dont les détails ont été dévoilés hier par Nicolas Sarkozy ?

Ce n’est pas le choix des dépenses de cet emprunt qui sont à remettre en cause (encore qu’il s’agira de vérifier dans le volet "recherche" que cet argent ne subventionne pas davantage des entreprises bien portantes qui pourraient "privatiser" des recherches financées par l’État). La plupart des priorités paraissent correspondre à des investissements nécessaires, longtemps oubliés, y compris par ce gouvernement depuis 2007. Nicolas Sarkozy redécouvre la nécessité de l’action publique. 

Chaque jour l’État français emprunte déjà près d’un milliard d’euros. Ce grand emprunt est donc une grande dette.  

Il aurait été nécessaire de ne pas "saucissonner" les décisions entre le plan de relance d’un côté, budget ensuite et enfin grand emprunt.

L’endettement s’est emballé et la crise est loin de tout expliquer. Les choix fiscaux, économiques et budgétaires sont les principaux fautifs.

Si on supprimait le paquet fiscal, cela représenterait une ressource de 60 milliards d’euros sur 4 ans. Si l’on annulait la baisse de la TVA sur la restauration, cela représenterait un gain de 12 milliards d’euros sur cette même durée.

Avec ces deux ressources, il y aurait largement de quoi financer les dépenses d’avenir. 

Notons qu’aucun autre gouvernement n’a repris cette "idée géniale" née dans un bureau de l’Élysée consistant à rajouter de l’emprunt à l’emprunt…

Jean-Louis Bianco

Bonus humour
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