12 mars 2011
Alzheimer socialiste
La grande longévité de Laurent Fabius au sein du Parti Socialiste n’est sans doute pas totalement étrangère à cette “merveilleuse” idée de créer 300 000 emplois d’avenir financés à 75% par l’Etat. Le Parti Socialiste vient de s’engager à nous réinventer les TUC de 1984 dans l’hypothèse où la gauche arriverait, par le plus grand des hasards, au pouvoir en 2012. Chez les socialistes, rien ne se crée. Rien ne se perd. Tout se transforme.
L’œuvre de vieux !
La panne des idées au Parti Socialiste est, avant tout, due au non renouvellement de ses “élites”. Depuis 30 ans maintenant, les bébés Mitterrand ont pris des rides. Les lois Defferre et Chevènement leur auront permis de renforcer leurs potentats locaux au point d’étouffer toute respiration démocratique. Mobilisés entièrement à leur propre cause, ils en ont oublié la vie militante.
Alors que la candidature de Ségolène Royal avait permis d’espérer, provoquant un rajeunissement sans précédent des militants socialistes, les cadres de ce parti – comme ceux de l’ensemble des partis politiques français – ont continué de vieillir. De 1981 à 2007, l’âge moyen des députés français est passé de 49.8 à 55.2 années. A gauche, l’âge moyen est passé de 47 à 56 ans !
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09 mars 2011
Aubry a plus de maux que de mots
C'est un détail. Mais un détail assez extraordinaire. Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, responsable de son projet et potentielle candidate à la présidentielle, a choisi comme slogan et comme mot d’ordre idéologique une expression identique, à peu de choses près, à celle employée par Nicolas Sarkozy dès sa campagne de 2007. L’un parle de « politique de civilisation », l’autre « d’offensive de civilisation ». Dernière version : un « changement de civilisation », titre d’une somme de réflexions sur la rénovation de la gauche préfacée et présentée par la première des socialistes.../...
Il ne s’agit pas d’un simple problème de communication ou de terminologie, mais bien d’un déficit idéologique et politique structurel. L’interview donnée au Monde par Martine Aubry le 3 mars dernier en est symptomatique. Un « proposition dropping » dont ressortent comme seuls traits saillants le « changement de civilisation » porté par une «prochaine gauche» (laquelle ?), et l’exigence « de sens, d’éthique, de vérité ». Sens, éthique, vérité : tout parti politique peut signer une telle déclaration ; tout au plus peut-on démontrer que Sarkozy a failli sur ces trois points. Est-ce donc cela le projet de la gauche, « faire ce que Sarkozy n’a pas fait »?
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