Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03 février 2011

République irréprochable

Mediator, Bettencourt, Wœrth, Karachi… Les affaires sont nombreuses sous le mandat de Nicolas Sarkozy et touchent directement des membres du gouvernement.

L’été dernier il était reproché au secrétaire d’Etat Christian Blanc, en charge du Grand Paris, d’avoir fait payer sa consommation de cigares par son ministère et à Alain Joyandet, ministre de la Coopération, l’utilisation d’un jet privé très onéreux

Nicolas Sarkozy avait alors prévenu, dans une lettre adressée à François Fillon, que les ministres ne payant pas leurs frais privés avec leurs deniers personnels, s’exposeraient à une « sanction ».

Aujourd’hui on apprend que la ministre des Affaires étrangères et son conjoint, le ministre des Relations avec le Parlement, ont utilisé entre Noël et le Jour de l’An le jet privé d’un ami pour aller de Tunis à Tabarka.

Six mois après ces consignes « destinées à donner une image d’exemplarité dans l’optique d’une République irréprochable », que va faire Nicolas Sarkozy ?

Jean-Louis Bianco

02 février 2011

Quel salon pour le projet des socialistes ?

Martine Aubry et la direction du Parti socialiste ne sont-ils pas en train de faire fausse route ? Qu’est-ce qu’un projet pour la France ? Un projet politique peut-il se construire en quelques semaines ? 

Le projet politique des socialistes pour 2012 devrait voir le jour en mai selon le calendrier imposé par la première secrétaire du P.S. On connaît le processus. Le projet sera rédigé par quelques experts du parti. Il sera ensuite envoyé dans les sections, et débattu avec les prises de position habituelles par motion. Les socialistes pourront défendre des amendements. Il y en aura énormément, comme d’habitude, des tonnes de textes, rédigés et défendus dans toutes les sections et les fédérations. Suivront les votes, la disparition des amendements et l’adoption du texte par quelques milliers de militants.
Cela deviendra alors le projet des socialistes. Celui que devra porter le candidat ou la candidate. Martine Aubry a prévenu : « lorsqu’on est candidat aux élections présidentielles du parti socialiste, et bien on défend le projet qu’ont préparé les socialistes et cela d’autant plus qu’on l’a préparé ensemble… ». Bien sûr personne n’est dupe. Le projet n’est pas vraiment celui des socialistes, c’est plutôt le résultat d’un processus qui rappelle encore ce qu’on appelait autrefois le centralisme démocratique.

C’était d’ailleurs tout l’enjeu du dernier congrès des socialistes à Reims. S’appuyant sur des socialistes venant d’horizons divers, Ségolène Royal avait tenté de porter la rénovation du Parti proposant d‘ouvrir les portes et les fenêtres, pour construire un nouveau grand parti socialiste davantage ouvert sur la société, plus combatif, plus engagé pour mettre en avant ses propositions : « Combattre et Proposer ». On connaît la suite : l’alliance des éléphants et éléphanteaux du parti et l’échec obscur de Ségolène Royal. Martine Aubry, devenue première secrétaire du Parti, devra toutefois faire quelques concessions : elle acceptera les primaires mais refusera toute évolution interne.

La suite ici