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19 juin 2009

De l'air!

Sauf en Suède et en Grèce, les sociaux-démocrates européens ont perdu des sièges aux dernières élections, et le PPE, qui regroupe les partis conservateurs au parlement, dominera ce dernier demain comme hier.

L'explication globale de cette défaite a été faite par un socialiste suisse:les socialistes européens, les nôtres singulièrement, «ont oublié les exigences de la démocratie.» Selon lui, nos socialistes sont «trop élitistes, ils travaillent «pour» les gens, non pas «avec». Ils considèrent les citoyens comme des consommateurs de la politique et non comme des acteurs.»

Certes, ils ont manqué de cette vision européenne qui ne faisait pas défaut à Europe Écologie, mais ce n'est pas tout.
Avec cette autre défaite, interne celle-ci, que fut son congrès de Reims, le PS est passé à côté des propositions qu'il aurait fallu faire au pays pour lui donner à espérer au-delà du sarkozysme.
Aller à la rencontre des citoyens, être à l'écoute de leurs attentes réelles, et mettre en chantier une réhabilitation future de nos institutions. Être capable d'offrir un projet de société enfin démocratique, dans le cadre d'une république où il en serait terminé des licences "bananières" permises à la présidence. Et pour mieux en communiquer le désir à la population, illustrer cette promesse d'une autre France par l'exemple d'un PS transformé de fond en comble, récuré de ses repoussoirs, à l'écoute de ses militants.
On pourrait même y gagner l'envie de le rejoindre.

LCDC avec eag64.

Toi aussi, fais tout à l'envers

Que penser du calendrier de rénovation du PS présenté le 9 juin par la première Secétaire sous la pression de H.Emmanueli , expliquent des vilains (journalistes)?

Il suffit de relire le discours de Martine Aubry qui se trouve sur le site du PS et sur certains blogs qui le reprennent tel quel comme argumentaire béton pour clore tout débat. Et si ce n'est pas dans le but de clore le débat, c'est pour le corseter et donc avoir raison malgré tout

Certains nous expliquent aussi que ça suffit et que maintenant il faut se mettre au travail.

Répondons donc aux deux arguments. Le premier "ça suffit nous avons un calendrier", mérite une réponse.

Il suffit d'observer dans le détail le dit calendrier. Si on peut appeler ça un calendrier, vu le flou des dates !

"Dans les jours qui viennent", Martine va donc prendre contact avec l'ensemble de la gauche. Nous sommes donc en Juin. Puis fin août, début des discussions sur le projet c'est à dire de son contenu. Cette opération va s'étendre jusque la fin de l'année avec annonce de débats collectifs dans les fédérations, sections et au niveau national. C'est ainsi que ça se passe. Dans le cas contraire, ce serait prendre les militants pour des ... Et quelque soit leur obédience, ça se remarquera.

La direction du PS va donc prendre des contacts avec le Front de gauche, les verts ou Europe Écologie (on ne sait plus trop), les radicaux de gauche s'ils sont encore avec nous ( gros doute) , les divers gauche, le NPA etc...  On imagine aisément qu'une fois le café pris, les questions vont fuser. Et que certaines seront du genre suivant "mais au fait sur la réduction du temps de travail, vous proposez quoi ?" , ou encore "et sur le financement des retraites, vous avez pensé à quoi ?" et "sur la politique fiscale ?" etc... Par ce que tout accord politique n'est pas là que pour sauver des postes mais aussi échanger sur le fond, et partager des projets politiques.

Et que devra répondre Martine ? Que le projet sera discuté avec les militants à partir de la fin du mois d'août et achevé dans 6 mois. En gros elle veut discuter de l'emballage sans avoir le contenu. On peut espérer que les correspondants des autres partis ne feront pas de remarques publiques sur cette discussion à l'envers. L'image du PS est déjà suffisement désastreuse.

Voilà donc pour le calendrier à l'envers. Avec un peu de chance, les autres forces de gauche vont forcer la direction du PS à l'inverser.

On veillera aussi que les pétitions militantes ne soient pas jetées à la poubelle comme c'est l'habitude depuis quelques temps. Il est d'ailleurs très drôle de trouver un des membres du gang des étouffeurs... recourir à la pétition militante pour soutenir l'idée de primaires. C'est Moscovicieux vous ne trouvez pas? Un conseil en passant, si vous entendez un socialiste parler de primaires, c'est qu'il n'a rien d'autres à raconter. C'était le cas par exemple d'Élisabeth Guigou sur I>télé. Elle a même commencé à proposer des primaires participatives où on débattrait en même temps du projet. Tout cela était un peu confus, il aurait été préférable qu'elle nous parle de projet, d'idées ou d'orientation.

On nous oppose aussi l'argument simple : "il faut se mettre au travail", et bien dans ce cas, cher camarade encarté au PS apprend que Désirs d'avenir organise des rencontres et débats participatifs, avec des universités populaires participatives comme celle sur la crise. Il y en a une dizaine sur la liste. Et que le courant l'espoir à gauche, vous savez celui qui est censé échapper à Ségolène Royal selon certains idiots des médias.... Et bien celui-ci organise fin août des ateliers à Marseille. Tout cela utilise le réseau social de EAG, et le blog du pôle idées ( Nicolas Cadène), pôle qui sous la direction de Jean-Louis Bianco.

Les débats sur deux jours, seront sur les thèmes suivants et découpé en ateliers de 30 personnes:

- le nouveau modèle de développement économique, social et culturel,

- l’élaboration d’un nouveau contrat social,

- la révolution démocratique (6ème République, primaires de la gauche...).

De notre coté tout est déjà programmé. On peut donc comparer: la Motion A ne s'est réveillée dernièrement que pour annoncer la bonne parole de Bertrand et annoncer la suite: "je tiens également à vous annoncer qu’en septembre, une journée destinée à lancer de nouvelles pistes de réflexion et d’action nous réunira". C'est déjà moins clair, un peu étonnant de la part de celui qui faisait la promotion de la gauche de managers

Pour la motion C "un monde d'avance", pas de traces publiques d'un agenda de cogitations collectives. On nous propose de créer une maison commune, et aussi de "s’ouvrir, débattre. Il faut imaginer un autre modèle de production, un autre modèle de consommation. Le rôle du PS ou d’un parti de gauche ce n’est pas de renvoyer les gens à un rôle de consommateur mais de leur rendre un rôle de citoyen. Il faut être concret de telle sorte que les gens nous entendent, ne disent plus qu’on ne ferait pas mieux que les autres". Oui, mais où est le calendrier, où sont les ateliers ?

Le Pôle Écologique du PS organise bien sûr une université d'été avec "au programme notamment, outre un grand banquet républicain le jeudi soir avec produits bio, des ateliers d'échange, une table ronde le jeudi en fin d'après-midi avec des intervenants nationaux du parti". Ça se passera le 27 et 28 août.

On voit donc que le second argument des nos amis ne tient pas non plus: DA+EAG sont au travail depuis quelques temps et annoncent la suite, publient des documents et la logistique des événements.
Ce qui n'est pas du tout le cas de tout le monde dans la maison PS. Ceux et celles qui parlent de "maison commune" devraient d'abord penser à acheter le terrain et trouver des plans ou lancer des appels d'offre. Mais là encore, n'est-ce pas un moyen supplémentaire de reconnaitre ceux qui n'ont rien à dire ? Et en plus ça donne du travail aux experts es-politique et autres journalistes, chroniqueurs.

RVA & eag64.