27 octobre 2010
Les retraites des députés
Beaucoup de Français ont été scandalisés avec raison du rejet de l’amendement 249 rectifié proposé par le député François de Rugy (Verts) dans le cadre de la réforme des retraites.
Ce texte avait pour objet l’alignement rapide et effectif de la situation des régimes spécifiques des parlementaires sur le régime général.
Les députés socialistes ont soutenu cet amendement rejeté par le gouvernement et la majorité UMP. Sur la pression de l’opposition, le bureau de l’Assemblée a finalement accepté la suppression d’un certain nombre d’avantages qui sont des privilèges.
Nous continuons à demander la suppression des privilèges restants comme celui de la cotisation double.
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24 octobre 2010
Diriger, c'est conduire un peuple avec son assentiment
Il est parfois des fulgurances qui éclairent le ciel d’octobre. Hier, on apprenait que Ségolène Royal, dans une interview accordée la veille à France Inter, soulignait l’importance de construire une réforme durable des retraites « grâce à la démocratie participative, par et avec les gens », citait Pascal – « La force sans la justice est tyrannique » – et concluait en martelant : « On sait maintenant qu’on a un système tyrannique avec une volonté de passer en force sur une réforme brutale et injuste. ».
Dans le même temps, Cynthia Fleury, philosophe, professeure et auteure, accordait un long entretien au journal Le Monde (édition datée du dimanche 24 octobre 2010), où elle développait sa réflexion sur la démocratie moderne et la réforme des retraites, expliquant que « le grand challenge des démocraties modernes », c’est de « structurer, organiser, ossifier la démocratie participative », car « la démocratie, ce n'est pas la réciprocité des mépris » entre les citoyens et les élites. Cynthia Fleury parlait de tyrannie, elle aussi : « Gouverner, ce n'est pas pratiquer l'autoritarisme. Pour cela, il y a les petits chefs, les petits tyrans qui n'ont rien à voir avec l'art de gouverner. Diriger, c'est conduire un peuple avec son assentiment vers des seuils que l'on considère comme des clés pour que la démocratie se renforce. »
Et elle concluait en appelant à un nouveau serment du Jeu de paume : « L'invention démocratique de demain est là. Elle a un antécédent fort : le serment du Jeu de paume. Nous devons écrire un nouveau serment du Jeu de paume. Il ne faut pas avoir peur d'inventer. ».
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