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07 mai 2009

Comment dit on "Pardon" en Turc ?

par Michèle Delaunay

Non, non, c'est promis, je ne vais pas demander pardon à M Erdogan, Chef du gouvernement turc, mais... ce serait pleinement justifié !

Quel mépris, exprimé hier par Nicolas Sarkozy, envers ce pays ! Un processus est en cours avec l'Union Européenne pour examiner les conditions d'entrée de la Turquie dans l'Union, et voilà qu'il ferme la porte, tout seul dans son coin, à des fins purement électoralistes.

Le processus ne préjuge pas de l'entrée de la Turquie, encore moins de sa date. Encore faut-il le respecter, de même que le pays qui s'y est engagé et Nicolas Sarkozy a été doublement malencontreux dans sa déclaration.

Envers la Turquie. Envers les responsables de l'Union Européenne. N'est-ce pas lui qui présidait cette Union, il y a encore quelques mois. Il en fait désormais bien peu de cas.

Voilà une nouvelle ration d'excuses qui ne serait pas moins justifiée.

Bercy coupe dans les effectifs de fonctionnaires

Le ministère du Budget a démarré cette semaine des négociations avec les différents ministres du gouvernement sur leur taux d'emploi 2010, selon Les Echos de ce jeudi. L'objectif : appliquer de manière stricte la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. En 2010, Bercy vise ainsi la suppression de 33.000 à 35.000 postes, pour une économie de 956 millions d'euros.

Pour redresser les finances publiques de la France et arrêter de creuser la dette, "la clef, c'est de limiter la dépense publique", a martelé Eric Woerth lundi. "Une des priorités, c'est de continuer à réduire les effectifs de la fonction publique, même en période de chômage", avait également déclaré le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.

Dont acte. Selon Les Echos de ce jeudi, Eric Woerth a entamé cette semaine les discussions avec les principaux ministres du gouvernement sur "leur plafond d'emploi" pour 2010. Le gouvernement entend appliquer strictement la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, ce qui doit en théorie porter le nombre de suppressions de postes entre 33.000 et 35.000 en 2010. L'économie générée, de 956 millions d'euros, serait allouée pour moitié "au pouvoir d'achat des agents", écrit le quotidien économique.

En 2008, le taux de non remplacement s'était limité à 33%, en 2009 il devrait atteindre 44% et, en 2010 et 2011, 50%, promet Bercy.

Les prévisions de départ pourraient cependant être revues légèrement à la baisse l'an prochain du fait de l'allongement des carrières induit par la réforme de 2003 sur les retraites.

Quelques rares ministères devraient être épargnés : l'enseignement supérieur - les suppressions de postes en 2010 n'auront pas lieu suite à la mobilisation au sein des universités -, et la justice notamment. L'Education nationale, qui remplace encore 62% des départs, devra faire un effort, de même que la Défense, le ministère du Développement durable ou encore les Affaires étrangères.

La Tribune