15 mai 2009
Quel avenir commun pour l’Afrique et l’Europe au XXIe siècle ?
Université Populaire Participative
lundi 18 mai 2009 - 18h30-21h30
Théâtre Dejazet, 41 bd du Temple - Paris 3e
Cette deuxième session de l’Université Populaire Participative, après celle sur la fraternité du 29 avril 2009, prolonge les débats soulevés par Ségolène Royal dans le discours prononcé à Dakar, le 6 avril 2009.
Deux grands témoins, Stéphane Hessel pour l'Europe et Elikia M'Bokolo pour l'Afrique, nous feront l'honneur de leur présence, aux côtés de nombreux intellectuels africains et européens:
Souleymane Bachir Diagne, Achille Mbembe,Daniel Maximin, Lazare Ki-Zerbo,Pierre Boilley, Alice Cherki, Catherine Coquery-Vidrovitch, Jean-François Bayart.
Lors de cette soirée exceptionnelle, ils viendront dialoguer avec nous sur les relations entre l’Afrique et l’Europe. Plus que jamais en effet, nous devons inventer le monde de demain, et travailler sur un projet. C’est ce que nous faisons.
Les débats seront intégralement retransmis sur le site de Désirs d’Avenir, pour que le débat se poursuive partout en France. Merci à tous ceux qui le peuvent de venir nombreux, pour accueillir les intellectuels africains qui nous font l’honneur de leur présence.
- Ouverture par Ségolène Royal
- Grand témoins : Elikia M'Bokolo et Stéphane Hessel
- Table ronde (coordonnateurs : Najat Valaud-Belkacem et Salim Abdelmadjid)
- Conclusion par Jean-Pierre Mignard
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PS et nouvelle donne
Le PS ne parvient pas à capitaliser l'impopularité de la majorité présidentielle. Comment expliquer cette nouvelle donne ?
Nicolas Sarkozy traverse une période de méfiance mais le divorce n'est pas prononcé avec les électeurs français parce qu'aucun transfert affectif n'a encore lieu sur le PS pas plus que sur le Modem.
Certes Nicolas Sarkozy déçoit mais l'opinion ne voit personne pour le remplacer!
Le XXème siècle et l'actuel ont très souvent été une époque de fortes oppositions mais celles-ci n'ont-elles pas été trop vives, trop systématiques, trop détachées de certaines réalités incontournables, trop manichéennes ?
Les partis politiques et le PS en particulier n'ont-ils pas été des simples outils de conquêtes lors des élections sans veiller à apporter des réponses à des défis de générations ?
La question n'est plus de mettre en évidence des promesses d'élection mais trouver des enjeux de génération.
Des bonds gigantesques ont été accomplis dans de nombreux domaines et pourtant de graves échecs collectifs demeurent :
- en médecine, nous vivons dans un monde où l'épidémie du SIDA menace toujours,
- en ce qui concerne les productions mondiales, il reste des territoires entiers où la faim tue,
- pour la paix, nous n'avons jamais vécu avec une telle crainte du terrorisme qui peut frapper à chaque instant dans n'importe quel grand centre urbain du monde. Les territoires de guerres où nous paraissons incapables d'installer la paix se multiplient,
- au quotidien, des progrès technologiques mais toujours autant d'enfants qui ont faim, de maisons sans chaleur l'hiver, des canucules meurtrières et parfois même d'enfants à la recherche de livres,
- la crise économique actuelle dont la violence est féroce.
Tous ces sujets font notre quotidien. Où sont les réponses apportées par les partis politiques ?
Pour apporter des réponses efficaces à ces défis il faut impérativement: un état d'esprit de mouvement, une place à l'imagination, un appétit pour le changement.
Mais avant il faut rendre de l'âme à notre vie publique.
L'avenir appartient au parti politique qui sera capable de redonner du sens et de l'âme.
A ce jour, aucun parti politique français n'y parvient.
Il est d'ailleurs étonnant de constater qu'en France la victoire de Barack Obama est analysée sous l'angle technique (la victoire des outils technologiques).
La victoire Obama a d'abord été une victoire de sens, une nouvelle âme.
En ce sens, elle reste bien à construire en France.